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<html>
<head>
<title>Numéro 3</title>
</head>
<body>
<p class="centre">
<img src="hublot.png" alt="[Logo du Hublot]" /></p>
<h1> Numéro 3 -- Janvier 2000</h1>
<p><em>Jouez hautbois, résonnez musettes, jour de fête aujourd'hui sur Terre.
Enfin, un peu en retard, Noël est passé. Mais l'est-il vraiment ? Les
Orthodoxes suivent encore le calendrier de ce cher Jules, aussi ont-ils plus
de deux semaines de décalage avec nous autres, qui sommes en pays grégorien.
Le calendrier musulman est encore à six siècles de l'an 2000, le calendrier
juif nous met plus de trois millénaires dans la vue. Et il se trouve encore
des gens pour pinailler entre l'année 2000 et la deux-millième année, et le
compte des siècles et millénaires, tout ça en référence à un événement
religieux placé pifométriquement afin de remplacer des festivités païennes
liées au solstice d'hiver, qui, lui, arrive avec une précision de coucou
suisse.</em></p>
<p><em>
Car c'est ce que rate tout le monde : nous arrivons dans cette joyeuse
période de l'année où la température devient enfin acceptable. Le givre pare
les arbres d'une robe blanche (enfin, en banlieue; à Paris, les arbres restent
moches), le ciel redevient sobre et abandonne son bleu tapageur, le monde
s'endort tel l'ours pantouflard. L'ordinateur, et ses avatars (le sacro-saint
Web notamment), restent parfaitement insensibles à cette poésie naturelle, et
le mieux qu'on attende d'eux, c'est justement de continuer comme si de rien
n'était. Ce n'est donc pas un ordinateur, mais un humain (moi-même) qui vous
souhaite un joyeux Noël et une bonne année 2000.</em></p>
<p class="auteur">Thomas Pornin</p>
<div class="encadre">
<strong>Les tuteurs ont besoin de vous!</strong> Nous allons organiser
un gros stage informatique sur un week-end en février ou en mars. Pour le
moment, une grosse journée sur Internet et les pages Web est prévue, ainsi que
du LaTeX. Écrivez-nous pour nous dire le stage que vous voudriez suivre... et
pour nous dire aussi quelles dates il faut éviter pour cause de vacances!
</div>
<p>
<em>Pour toutes questions, idées d'articles, etc, n'hésitez pas à nous
écrire : <a href="mailto:tuteurs@clipper.ens.fr">tuteurs@clipper</a>.
Vous pouvez aussi mettre un mot dans le casier d'Émilia Robin. Certains mots
sont suivis d'un astérisque*; ils renvoient au <a href="#lexique">lexique</a>
en fin de numéro. </em></p>
<p><em>Certaines pages de notre site sont indiquées dans les articles; n'hésitez pas
à vous y reporter. Vous pouvez aussi consulter les anciens numéros du
Hublot : <a href="&url.tuteurs;docs/hublot/" >Le Hublot
Online</a>.</em></p>
<!-- ######################################################## -->
<h2>Légalement</h2>
<!-- ######################################################## -->
<h3><a name="charte">À propos de la charte</a></h3>
<h4>Origine</h4> <p>Vers 1990, des élèves avaient trop fait
les pitres sur Internet : deux gros incidents en quelques semaines.
C'était un problème nouveau : en 1990, l'ENS était relié depuis peu à
Internet par une liaison à... 9 600 <a href="#baud">bauds*</a>, le tiers
d'un <a href="#modem">modem*</a> actuel. On a craint que l'ENS soit interdite
d'Internet, cela est bien arrivé à une autre École en 1993. </p>
<p>
Après réflexion de la Direction, est donc parue une première version d'une
charte d'utilisation des machines et du réseau. Cette charte a été révisée en
1995, puis en 1999. Elle a aussi servi de modèle à d'autres établissements, et
c'est maintenant un mode de fonctionnement plus que répandu : toutes les
Universités, le CNRS ont leur charte. Voir les <a
href="http://www.spi.ens.fr/legal/" >informations légales du
SPI</a>. </p>
<p>
Est-ce à dire que l'informatique, se passant devant un écran, laisse croire à
un jeu vidéo, où tous les coups sont permis? Parfois on se le demande, en
voyant que ce qui ne se ferait pas dans la vie réelle devient <em>normal</em>
devant un écran? Arguer que les défenses de certaines machines sont faibles
n'est pas un argument : ma voiture aussi a un pare-brise faible, simple à
casser d'un bon coup de masse! </p>
<p>La charte est donc un moyen de sensibilisation, rappelant ce qui devrait être
des évidences de vie en société : on partage des machines, on partage un
réseau, tout cela a son <em>code de la route</em>. </p>
<h4>Valeur réglementaire de la charte</h4><p> Faut-il la
signer? Le secrétaire général explique que la charte est un acte
réglementaire, annexe du règlement intérieur de l'École approuvé par le
Conseil d'administration; cet acte s'applique à tout utilisateur des
ressources informatiques, dès lors qu'il demande un compte et se connecte, et
qu'il le veuille ou non. De ce fait, qu'une personne n'ait pas signé la
charte, par négligence ou refus délibéré, ne la libère pas des obligations et
devoirs prévus dans ce document : <a
href="http://www.spi.ens.fr/legal/charte-fr.html" >Règlement
d'utilisation des moyens informatiques de l'École normale supérieure</a>
</p>
<p>
La charte est en fait applicable dès lors qu'elle a été publiée, elle l'est
sur le panneau d'affichage du secrétariat général, elle vient de fleurir au
DMA et au DI. La signer est un engagement moral de bonne conduite et de
confiance envers les responsables qui ont élaboré ces règles, elle rappelle en
outre de vrais points légaux, eux non spécifiques de l'ENS! </p>
<p class="auteur">Jacques Beigbeder</p>
<!-- ########################################################### -->
<h2>Pratique</h2>
<!-- ########################################################### -->
<h3><a name="typo">Typographie : les numérotations</a></h3>
<!-- ###################################### -->
<p>Le mois dernier, on a vu comment se structurait un document long. Ce mois-ci,
on aborde les numérotations. Comme d'habitude, ces informations proviennent du
<em>Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale</em>,
Imprimerie nationale, 1990. </p>
<h4>Nombres</h4><p> On ne colle jamais un numéro au nom qui
le suit : il faut laisser un espace, de préférence <a
href="#insecable">insécable*</a>. De façon générale, un nombre ne doit jamais
être séparé du nom qu'il accompagne; il ne doit pas non plus être coupé en
deux, mais il vaut mieux détacher les centaines des milliers («285 000
habitants», par exemple). </p>
<p>
Les numéros de téléphone se composent par groupes de deux chiffres séparés par
un blanc <a href="#insecable">insécable*</a>, sans points ni tirets;
l'abréviation correcte de «téléphone» est «Tél.». Par exemple : </p>
<p>
Tél. : 01 44 32 30 00
</p>
<h4>Énumérations</h4><p>Les abréviations sont les
suivantes : 1<sup>er</sup>, 1<sup>re</sup>, 2<sup>e</sup>, ce qui donne,
si on ne peut pas surélever la partie abrégée, 1er, 1re, 2e. </p>
<p>
On peut rencontrer des formes latines, comme <em>Legio Septima Gemina</em>,
que l'on abrège en <em>Legio VII<sup>a</sup></em><em> Gemina</em> (ou
<em>VIIa</em>). </p>
<p>On peut rencontrer parfois primo, secundo, tertio. Cela se lit <em>primo</em>,
<em>secundo</em>, <em>tertio</em>; le caractère surélevé est un petit «o» et
non un zéro; c'est la même chose pour n°  (numéro). </p>
<p>
Les listes sont habituellement numérotées avec un chiffre suivi d'un point ou
d'un tiret : (1. ou 1-). Les bibliographies sont numérotées avec un
chiffre entre crochets ([1]). </p>
<h4>Théâtre</h4><p> Les actes se numérotent en chiffres
romains grandes capitales; les scènes se numérotent en chiffres romains
petites capitales.</p>
<div class="encadre">
Dans la version en LaTeX du Hublot, il n'y a aucun problème pour
montrer le résultat et afficher des petites capitales... Mais dans la version
HTML, on ne peut pas.
</div>
<h4>Dates</h4><p>On écrit les mois en toutes lettres («Le 14
juillet 1789»), et sans majuscules, sauf dans les expressions consacrées («la
nuit du 4 Août»). On écrit les années sans abréger : «la guerre de
1939-1945», «les années 1940». On n'écrit jamais : «En 33, Hitler arrive
au pouvoir»; en 33, c'est Tibère qui est empereur. </p>
<p>
Les millénaires sont numérotés en chiffres romains grandes capitales : «le
IIIe millénaire commence en 2001.». Les siècles se composent en
chiffres romains petites capitales.</p>
<h4>Divers</h4><p> Les armées, les calibres, les
arrondissements, sont numérotés en chiffres arabes. Les numéros des livres de
la Bible se composent en chiffres romains, grandes capitales. Les numéros de
manifestations (IVe concile du Latran, IIIe Salon du chocolat) sont
également numérotés en romain grandes capitales. Les régions militaires se
composent en chiffres romains. </p>
<h3><a name="qr">Questions-Réponses</a></h3>
<!-- #################### -->
<p>On nous demande régulièrement comment se connecter à l'École depuis le Grand
Extérieur, par exemple pour lire son courrier. Pour cela, il faut utiliser le
programme <code>telnet</code>. Si vous êtes sur une machine Unix, il suffit de
taper : </p>
<pre>
<code>telnet galion.ens.fr</code> 
</pre>
<p> Vous pouvez vous connecter sur n'importe quelle machine de l'École
(<code>galion</code>, <code>bireme</code>, <code>brick</code>, etc.); il
vaut mieux éviter de se connecter sur <code>clipper</code>, pour ne pas
le surcharger. </p>
<p>Si vous êtes sur un Mac, cherchez le telnet dans le lanceur. S'il n'y
est pas, allez dans le menu Pomme et utiliser «Recherche de fichiers»
pour le trouver. </p>
<p>Si vous êtes sur un PC sous Windows, vous devriez trouver le telnet
dans le menu «Démarrer». S'il n'y est pas, vous pouvez choisir «Exécuter»
dans le menu «Démarrer», et taper <code>telnet</code>. Vous pouvez aussi
utiliser «Rechercher» dans le menu «Démarrer» pour trouver le programme.
</p>
<p>Ensuite, vous indiquez le nom de la machine comme indiqué ci-dessus. </p>
<h3><a name="anni">Commande du mois</a></h3>
<!-- ################## -->
<p>La commande <code>anniversaire</code> vous permet de connaître la date
d'anniversaire d'une personne. Si vous tapez <code>anniversaire</code> tout court,
la commande affiche la liste des gens donc c'est l'anniversaire aujourd'hui.
Vous pouvez aussi préciser votre demande avec des options pré-établies :
</p>
<pre>
anniversaire demain
anniversaire hier
anniversaire avant-hier
anniversaire apres-demain
</pre>
<p>
Vous aussi pouvez indiquer une date, sous la forme <code>jj/mm</code>; par
exemple, pour la liste des élèves nés un 12 avril, vous tapez : </p>
<pre>
<code>anniversaire 12/04</code> 
</pre>
<p>
Enfin, vous pouvez indiquer explicitement le nom ou le prénom d'une personne.
</p>
<p> La base de données de <code>anniversaire</code> est constituée à
partir des fiches annuaires. Certaines personnes ont deux dates
d'anniversaire : c'est que, d'une fiche à l'autre, elles ont donné des
dates de naissance différentes... </p>
<!-- ########################################################## -->
<h2>Unix pas à pas</h2>
<!-- ########################################################## -->
<p>
<em>Le cours Unix se divise en trois parties : «Concept», «Commande»,
«Usage». Ce mois-ci, on achève l'étude des fichiers et des répertoires avec le
concept d'arborescence. La partie «Commande» concerne les répertoires (les
créer, les détruire, et se déplacer). Enfin, la partie «Usage» intéressera
ceux qui veulent utiliser la souris pour gérer leurs fichiers.</em> </p>
<h3><a name="concept">Concept : «arborescence»</a></h3>
<!-- ############################### -->
<h4>Définition</h4><p> Une arborescence est une structure en
arbre, avec une racine, des noeuds, des branches et des feuilles. En première
approximation, le système de fichiers d'un ordinateur est organisé sur ce
modèle : les noeuds correspondent aux répertoires, et les feuilles aux
fichiers; par exemple : </p>
<p class="centre">
<img src="hublot03/arbo1.png" alt="[Principe d'une arborescence]" />
</p>
<p>
C'est sur ce modèle que l'on organise habituellement les données sur un
ordinateur : un répertoire pour ranger le courrier, un répertoire pour sa
page Web, un répertoire pour son DEA; ces répertoires contiennent à leur tour
des fichiers, et des sous-répertoires; par exemple, le répertoire «DEA» peut
contenir des sous-répertoires «bibliographie» et «Annexes». </p>
<p>
Il y a un seul chemin pour aller de la racine à un fichier recherché, si bien
qu'on peut lui donner une «adresse», un «chemin d'accès».
<code>DEA/bibliographie/ref-BNF</code> désigne le fichier <code>ref-BNF</code> placé
dans le sous-répertoire <code>bibliographie/</code> du répertoire <code>DEA/</code>.
</p>
<h4>L'arborescence Unix</h4> <p>Sur un système Unix, les
fichiers sont globalement organisés sur le modèle qui précède. La racine
s'appelle <code>/</code> (<em>slash</em>). Elle contient divers répertoires où
sont répartis conventionnellement l'ensemble des fichiers. Ainsi, il existe un
répertoire <code>/users/</code> (à prononcer <em>slash users</em>) où se trouvent
les comptes des utilisateurs; le répertoire <code>/usr/</code> contient la plupart
des programmes, le répertoire <code>/tmp/</code> contient des fichiers
temporaires, etc. </p>
<p class="centre">
<img src="hublot03/arbo2.png" alt="[Arborescence Unix type]" />
</p>
<p>
Bien entendu, chacun de ces répertoires se subdivise en plusieurs répertoires.
<code>/users/</code> contient un répertoire pour chaque promotion
(<code>/users/92/</code>, <code>/users/93/</code>, etc. Chacun de ces répertoires est
ensuite divisés en <code>maths/</code>, <code>litt/</code>, <code>bio/</code>, etc. Enfin
viennent les comptes des utilisateurs, c'est-à-dire un répertoire par
personne. Par exemple, Thomas Pornin est un informaticien de la promotion
1994. Son compte se trouve à l'adresse suivante :
<code>/users/94/maths/pornin/</code>. </p>
<h4>À quel étage erre?</h4><p> Quand vous vous loguez, vous
vous retrouvez dans votre répertoire personnel (<em>home directory</em>), que
l'on appelle «<code>~</code>» (tilde). Pour Thomas, <code>~</code> c'est
<code>/users/94/maths/pornin/</code>, pour votre servante c'est
<code>/users/95/litt/robin/</code>. </p>
<p>
Ensuite, quand vous travaillez, vous vous déplacez dans vos sous-répertoires.
On appelle «répertoire courant» ou «répertoire de travail» le répertoire dans
lequel vous vous trouvez. Quand un membre du compte <code>tuteurs</code> se logue,
son répertoire courant est <code>/users/staffs/tuteurs/</code>, ou <code>~</code>;
quand il rédige <em>Le Hublot</em>, le répertoire courant est
<code>/users/staffs/tuteurs/hublot/</code> ou <code>~</code><code>/hublot/</code>. </p>
<p>
À partir de là, vous pouvez jouer avec les commandes qui donnent des
renseignements sur l'adresse (ou chemin d'accès) des fichiers. La commande
<code>pwd</code> (<em>print working directory</em>) vous donne l'adresse complète,
ou absolue, du répertoire dans lequel vous vous trouvez. La commande
<code>which</code> suivie d'un nom de commande vous indique où se trouve le
programme en question; par exemple : </p>
<pre>
<span class="prompt">bireme ~ $</span> which pine /usr/local/util/bin/pine
</pre>
<h3><a name="commande">Commande : <code>cd</code></a></h3>
<!-- ############################################# -->
<p>La dernière fois, nous avons vu la commande <code>ls</code>, qui
permet d'afficher le contenu d'un répertoire (fichiers et
sous-répertoires). Ce mois-ci, on va voir plus précisément comment
manipuler les répertoires. </p>
<h4>Créer et détruire un répertoire</h4><p>Pour créer un
répertoire, on utilise la commande <code>mkdir</code> (<em>make directory</em>).
Si par exemple vous voulez créer un répertoire appelé «Images», vous tapez
<code>mkdir Images</code> : </p>
<pre>
<span class="prompt">bireme ~ $></span> ls
Mail/ vocab vocab~
<span class="prompt">bireme ~ $></span> mkdir Images
<span class="prompt">bireme ~ $></span> ls
Images/ Mail/ vocab vocab~
</pre>
<p>Pour détruire un répertoire, il faut que celui-ci soit vide. Vous
pouvez ensuite utiliser la commande <code>rmdir</code> (<em>remove
directory</em>) suivie du nom du répertoire à détruire : </p>
<pre>
<span class="prompt">bireme ~ $></span> ls
Images/ Mail/ vocab vocab~
<span class="prompt">bireme ~ $></span> ls Images/
<span class="prompt">bireme ~ $></span> rmdir Images
<span class="prompt">bireme ~ $></span> ls
Mail/ vocab vocab~
</pre>
<h4>Se déplacer dans ses répertoires</h4><p> On suppose que
vous avez l'arborescence suivante sur votre compte : </p>
<p class="centre">
<img src="hublot03/arbo3.png" alt="[Exemple d'arborescence]" />
</p>
<p>
C'est la commande <code>cd</code> (<em>change directory</em>) qui permet de se
déplacer dans les répertoires. Si vous voulez aller dans votre répertoire
<code>DEA/</code>, il suffit de taper «<code>cd DEA/</code>». Par exemple :
</p>
<pre>
<span class="prompt">bireme ~ $></span> ls
DEA/ Mail/ vocab vocab~
<span class="prompt">bireme ~ $></span> cd DEA
<span class="prompt">bireme ~/DEA $></span> ls
notes rapport
</pre>
<p>Pour remonter, il faut savoir que le niveau au dessus (ou «répertoire
père») s'appelle «<code>..</code>» (point point). Si donc vous tapez
<code>cd ..</code> (avec un espace), vous remontez d'un niveau. Si vous
tapez <code>cd</code> tout court, vous revenez à l'origine de votre
arborescence, c'est-à-dire dans <code>~</code>. Par exemple : </p>
<pre>
<span class="prompt">bireme ~/DEA $></span> cd
DEA/ Mail/ vocab vocab~
<span class="prompt">bireme ~ $></span> ls
DEA/ Mail/ vocab vocab~
</pre>
<p>
Exercice : pourquoi est-ce équivalent, dans cet exemple, de taper
«<code>cd</code>» tout court et «<code>cd ..</code>» ? </p>
<p>
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le <a
href="&url.tuteurs;unix/repertoires.html" >cours des tuteurs
sur les répertoires</a>, et faire les <a
href="&url.tuteurs;unix/exercices/mkdir_cd.html"
>exercices</a> consacrés à ces commandes.</p>
<h3><a name="usage">Usage : gérer ses fichiers avec la souris</a></h3>
<!-- ############################################### -->
<p>Il est souvent plus rapide et plus efficace de connaître les commandes Unix
qui servent à déplacer, renommer, copier, effacer, etc., les fichiers et les
répertoires; mais certains utilisateurs sont habitués à effectuer ces
opérations à la souris, avec une <a href="#ig">interface graphique*</a>. Nous
vous indiquons donc deux gestionnaires de fichiers à la souris, <code>xfm</code>
et <code>kfm</code>. </p>
<p>Pour lancer ces logiciels, il suffit de taper leur nom dans une
fenêtre, en validant avec la touche <code>Entrée</code>, bien sûr! Et
veillez, comme avec tous les programmes, à les quitter correctement avec
leur commande respective. </p>
<h4><code>xfm</code> (<em>X file
manager</em>)</h4><p> Il est efficace et rustique (avec un choix de
couleurs déplorable). Contrairement à l'habitude sous Unix, il faut
double-cliquer sur les icônes. </p>
<p class="centre">
<img src="hublot03/fichiers1.png" alt="[xfm]" />
</p>
<p>Quand vous cliquez avec le bouton gauche sur un fichier, <code>xfm</code> lance un
éditeur dessus; le bouton droit vous permet d'effectuer certaines opérations
sur le fichier. </p>
<p>Quand vous double-cliquez sur un répertoire, ce répertoire s'affiche. Pour
remonter dans l'arborescence, cliquez sur le répertoire spécial appelé
«point-point». Pour créer un nouveau répertoire, sélectionner <code>New</code>
dans le menu <code>Folder</code>. </p>
<p> Pour déplacer un fichier, il faut le sélectionner avec la souris (un
cadre apparaît autour de l'icône) et le faire glisser dans le répertoire
où on veut le mettre. Pour détruire un fichier, cliquez sur son icône
avec le bouton droit, et choisissez <code>Delete</code> (confirmation
sera demandée). Vous pouvez aussi sélectionner le fichier avec le bouton
gauche et sélectionner <code>Delete</code> dans le menu
<code>File</code>. Le principe est le même pour renommer un fichier.
</p>
<p>
<code>xfm</code> est gênant pour une raison: par défaut, sans configuration
préalable, il ne sait qu'éditer un fichier; il ne sait donc pas lancer un <a
href="#viewer">visualisateur d'images*</a>, par exemple, quand il a affaire à
une image. En revanche, une fois configuré, il s'en sort très bien.</p>
<p> <strong>Pour quitter <code>xfm</code>, cliquer sur <code>File</code>,
sélectionner <code>Quit</code> et confirmer dans le cadre qui
apparaît.</strong> </p>
<h4><code>kfm</code> (<em>KDE file manager</em>)</h4><p>Il est très
agréable et bien plus efficace. <code>kfm</code> est un des éléments de
l'<a href="#ig">interface graphique*</a> KDE, qui donne à un PC sous
Linux l'aspect d'un PC sous Windows (bouton «Commencer», gestion à la
souris...). </p>
<p class="centre">
<img src="hublot03/fichiers2.png" alt="[kfm]" />
</p>
<p>
À la différence de <code>xfm</code>, <code>kfm</code> s'utilise avec un simple
clic. Soyez patients! KDE est gourmand en mémoire, et il encombre le réseau,
si bien que l'opération peut ne pas être instantanée; quand vous cliquez dans
un menu ou sur une icône, surtout pas de double-clic, vous lanceriez deux fois
la même opération/le même programme. </p>
<p>
Comme avec <code>xfm</code>, on clique avec le bouton gauche de la souris,
tandis que le bouton droit donne accès à d'autres fonctions. On déplace les
fichiers et les répertoires de la même façon, en les sélectionnant avec la
souris et en les faisant glisser. Vous pouvez de plus en sélectionner
plusieurs à la fois avec la souris. </p>
<p>
Pour aller dans un répertoire, cliquez sur son icône. Pour remonter d'un
niveau, cliquez sur la flèche vers le haut. Pour créer un répertoire, choisir
<code>New folder</code> en cliquant dans le menu <code>File</code> ou dans le
fond blanc. </p>
<p>
Pour toutes les opérations sur les fichiers, cliquez avec le bouton de droite
sur l'icône du fichier et choisir ce que l'on désire (copier, détruire,
déplacer). Vous pouvez aussi éditer les propriétés du fichier pour changer son
nom et ses permissions. </p>
<p>
<code>kfm</code> lance les programmes correspondant à chacun des types de
fichiers (un éditeur pour un fichier de texte, un <a
href="#viewer">visualisateur d'images*</a> pour une image, etc). Il affiche
lui-même les fichiers HTML. </p>
<p>
Si vous voulez utiliser un programme spécial (par exemple : écrire avec
<code>xemacs</code> plutôt que <code>kedit</code>, regarder les images avec
<code>xv</code> plutôt que <code>kview</code>), il suffit de cliquer avec le bouton
droit sur l'icône du fichier, sélectionner <code>Open with</code> et indiquer le
nom du programme à utiliser. </p>
<p> <strong>Pour quitter <code>kfm</code>, cliquer sur <code>Close</code>
dans le menu <code>File</code>.</strong> Attention, <code>kfm</code> est
un gestionnaire de fichiers intégré : <code>Close</code> ferme la
fenêtre du gestionnaire, mais les icônes cliquables
<code>Templates</code>, <code>AutoStart</code>, etc. (en haut à gauche de
l'écran), ne disparaissent pas. Pour terminer, tapez <code>^C</code>
(Control-C) dans la fenêtre où vous avez lancé le programme. </p>
<!-- ########################################################## -->
<h2>Internet</h2>
<!-- ########################################################## -->
<h3><a name="rezo">Cours : qu'est-ce qu'un réseau? (3) Le soleil a
rendez-vous avec la lune</a></h3>
<!-- ##################################### -->
<p>
La dernière fois, on a vu que les ordinateurs gagnaient à être mis en réseau
pour échanger plus rapidement et plus efficacement les données, à la façon du
télégraphe au XIXe siècle.</p>
<p>
Il existe deux types de réseaux : les réseaux par paquets et les réseaux
par circuits. Le premier type est celui du Morse décrit dans le numéro
précédent : chaque information est un message qui transite de centre de
tri en centre de tri, suivant l'adresse du destinataire; personne ne s'occupe
de l'intégralité de la transmission, et tout problème est par essence local.
</p>
<p>Le deuxième type de réseau est celui du téléphone : un rendez-vous est
pris entre les deux parties, une communication physique est établie jusqu'à ce
que l'un des deux raccroche. </p>
<p>
Ces deux types de réseaux ont des avantages et des inconvénients opposés.
Essentiellement : </p>
<ul>
<li>Un réseau par circuits permet de garantir un débit, une fois la connexion
effectuée, alors que les paquets sont envoyés à la grâce de Dieu. </li>
<li>Un réseau par circuits permet aussi de garantir un temps de réponse,
paramètre souvent encore plus important que le débit. Quand on envoie un
paquet, on ignore par où il va passer ou même s'il va vraiment arriver à
destination. </li>
<li>Un réseau par circuits doit être homogène : une fois la connexion
établie, le chemin doit se comporter à l'identique sur toute sa longueur; sur
un réseau par paquets, il est facile de construire des passerelles entre des
liens de caractéristiques physiques différentes. </li>
<li>Un réseau par circuits gâche de la bande passante (débit maximal de
données);: quand deux personnes sont au téléphones mais ne parlent pas, la
ligne est occupée. </li>
<li>Un réseau par paquets est résistant aux pannes : en cas de coupure
d'un site, les paquets peuvent être détournés sur une autre voie. </li>
<li>Un réseau par paquets ne garantit rien sur l'intégrité des données :
quand on envoie un message, on ne peut pas savoir combien de temps il va
mettre pour arriver, ni s'il arrivera un jour, ou en un seul exemplaire; et
s'il se perd, on n'est pas forcément prévenu.</li></ul>
<p>Actuellement, France Telecom
utilise des réseaux par paquets pour toutes les communications nationales. En
effet, les possibilités de réutilisation de la bande passante et de résistance
aux pannes sont très appréciables; les caractéristiques habituelles en
téléphonie (conversation continue, pas de perte de son) sont assurées par des
protocoles de plus haut niveau, qui tentent de rétablir des garanties de
débit, de corriger les erreurs, enfin bref de faire au mieux. C'est une
émulation de réseau par circuits, par dessus un réseau par paquets (et,
bizarrement, ça marche). </p>
<p class="auteur">Thomas Pornin</p>
<p class="centre">
<img src="hublot03/paquets.png" alt="[Schéma du réseau]" /><br />
Figure 1 : Réseau par paquets reliant A à B</p>
<h3><a name="netiquette">La Netiquette</a></h3>
<!-- ############### -->
<p>
Les textes de référence sur la Netiquette («communiquer avec courtoisie sur
Internet») sont <a
href="http://www.usenet-fr.net/fr-chartes/netiquette.html"
><em>La Netiquette : premiers éléments</em></a>, par Corinne Gacon, et la <a
href="http://www.usenet-fr.net/fr-chartes/rfc1855.html">RFC 1855</a>.
</p>
<p>
Ce mois-ci, on va voir un aspect technique de la Nétiquette, concernant les
pages Web. </p>
<p>
Lors de l'écriture d'une page Web, la Netiquette peut se résumer à un principe
très simple. On veut une page qui soit : </p>
<ul>
<li><strong>Lisible par tout le monde</strong>, quels que soient la machine, le
navigateur Web installé dessus, et la configuration du-dit navigateur;
</li>
<li>Téléchargeable en un temps raisonnable, même avec une
<strong>connexion lente</strong>, quitte à perdre quelques éléments
graphiques toujours gourmands en place, et qui ne doivent donc pas être
essentiels à la compréhension de la page.</li></ul>
<p>
Quand on regarde plus en
détail, il y a trois points auxquels il faut faire attention. </p>
<h4>Les couleurs et fonds de page</h4><p> Oui, d'accord,
c'est beau de mettre des couleurs, que ce soit du rose et du vert fluo pour
une page vivante, ou des couleurs sombres pour donner à votre page un look
d'enfer. Mais avez-vous déja essayé de lire un texte un peu long écrit en
rouge sur fond noir? Cela donne en général assez vite des envies de meurtre
contre l'auteur de la page en question. LE principe de base est d'avoir un bon
contraste entre la couleur de fond et la couleur du texte. Texte clair sur
fond sombre ou l'inverse, à vous de choisir... Les couleurs intermédiaires
comme le rouge ne sont donc en pratique jamais vraiment utilisables, car trop
proches du noir et du blanc. </p>
<p>
Ensuite, quand vous redéfinissez une couleur, par exemple la couleur du texte,
redéfinissez les TOUTES, y compris les couleurs pour afficher les liens. Comme
chaque utilisateur peut configurer à sa guise les couleurs par défaut, si vous
changez juste le fond d'écran pour le mettre blanc au lieu de gris clair,
quelqu'un qui a pris comme couleurs par défaut blanc sur noir se retrouvera
avec un joli texte blanc sur blanc... </p>
<p>
Cela s'applique aux fonds d'écran, mais avec quelques détails en plus. En
premier lieu, un fond d'écran peut être dans l'ensemble assez clair, mais avec
des zones sombres qui rendront illisibles les bouts de texte qui se retrouvent
dessus. Et comme les images ne sont pas forcément affichées avec assez de
couleurs, les fonds d'écran peuvent subir un tramage qui va introduire des
points noirs qui deviennent à la longue assez désagréables. Pensez aussi,
quand vous mettez une image de fond, à spécifier comme couleur de fond la
couleur dominante de l'image en question, afin que ceux qui ne chargent pas
les images dans leur navigateur aient quand même les bonnes couleurs. </p>
<p>
Un dernier point : évitez à tout prix la balise <code>&lt;BLINK&gt;ça
clignote&lt;/BLINK&gt;</code>, que je soupçonne d'avoir été créé sous la
pression du lobby des opticiens... </p>
<h4>Les images</h4><p> Quand quelqu'un regarde une page Web,
il ne télécharge pas toujours les images qui sont présentes dessus,
principalement pour deux raisons : </p>
<ul>
<li>Il peut avoir une <strong>connexion lente</strong>, et les images sont très
gourmandes en place (elles prennent souvent largement plus de place que le
texte présent sur la page). Dans ces conditions, on comprend que tout le monde
n'ait pas forcément envie d'attendre 20 minutes pour afficher 30 lignes de
texte à cause des images, sans parler de la facture téléphonique. </li>
<li>Il peut aussi utiliser un navigateur ne pouvant pas afficher les images,
en général parce que c'est un <strong>navigateur en mode texte</strong>
(<code>links</code> par exemple).</li></ul><p>Dans ce cas, le lecteur appréciera de
savoir ce que représentent les images sans avoir à les charger : c'est là
le but du champ <code>ALT</code> dans la déclaration d'une image en HTML. Ce
champ est trop souvent ignoré, alors que les spécifications du language HTML
précisent bien qu'il est obligatoire. </p>
<p>
Évitez également de mettre des grosses images sur les pages qui ne sont pas
explicitement désignées comme pages d'images. Si vous voulez inclure des
images de taille importante, mieux vaut les regrouper dans une page sur
laquelle n'iront que les personnes spécifiquement intéressées par les images
en question; ou mieux, mettez dans votre page des versions réduites des images
en question, très faciles à créer avec <code>xv</code> ou <code>gimp</code>,
sur lesquelles vous placerez des liens vres les images en question. </p>
<h4>Les balises standard HTML</h4><p> En plus des balises
spécifiées dans le standard HTML, il en existe d'autres, qui ont été en
général introduites par Netscape ou Internet Explorer, et qui ne sont
reconnues que par le navigateur en question. Ces balises sont bien sûr à
éviter, parce qu'elles rendent la page prévue pour un navigateur particulier.
</p>
<p>
C'est ce qui se passe dans les pages affichant un logo comme «Optimisé pour
Netscape» ou «Best viewed with I.E.», et leur structure a aussi été étudiée en
tenant compte des particularités du navigateur pour obtenir un affichage bien
précis. Cela est totalement contraire au principe du HTML, qui veut qu'un
document soit parfaitement lisible quel que soit le navigateur utilisé. </p>
<p>
En réaction à cela, il est apparu sur le Web en 1996 la campage «Best viewed
with any browser», «Visible avec n'importe quel navigateur», à laquelle je ne
peux que vous recommander de participer... La page de la campagne, avec tous
les détails, se trouve sur : <a
href="http://www.anybrowser.org/campaign/" >Viewable With Any
Browser. Campaign for a Non-Browser Specific WWW</a>.</p>
<p class="auteur">Gilles Radenne</p>
<p class="centre">
<img src="hublot03/lisible1.png" alt="[Deux exemples de logos]" /><br />
Figure 3 : Exemples de logos de la campagne «anybrowser»</p>
<!-- ########################################################## -->
<h2><a name="lexique">Lexique</a></h2>
<!-- ########################################################## -->
<dl>
<dt><a name="baud"><strong>Baud</strong></a></dt><dd><p>On mesure en bauds le
débit des modems. Grosso-modo, 1 baud équivaut à 1 bit par seconde.
Les modems actuels peuvent monter à 57 600 bauds, mais c'est rare (il
faut des lignes téléphoniques de très bonne qualité). Couramment, on fait du
28 800 bauds. Comme 8 bits font un octet (c'est-à-dire un
caractère), un modem courant fait du 3 600 caractères à la seconde, soit
environ 3,5 Ko. </p></dd>
<dt><a name="insecable"><strong>Espace insécable</strong></a></dt><dd><p> C'est un
espace spécial qui, placé entre une ponctuation et un mot, empêche le mot et
la ponctuation d'être séparés par un retour à la ligne. </p></dd>
<dt><a name="ig"><strong>Interface graphique</strong></a></dt><dd><p>
L'interface est ce qui permet la communication entre l'ordinateur et
l'utilisateur. Avec une interface graphique, un «geste» informatique
(déplacer un fichier, lancer un logiciel) correspond à un «geste»
physique (faire glisser une icône, cliquer sur un bouton qui représente
le logiciel). </p>
<p>
On utilise les ressources du graphisme pour ordonner le travail, par
exemple : une fenêtre pour chaque logiciel, une couleur pour ce qui est
activé et une autre pour ce qui n'est pas activé, une thématique pour chaque
icône, permettant de retrouver rapidement la fonction du logiciel (comme
papier et crayon pour un traitement de texte, palette pour un logiciel de
dessin, etc.). </p></dd>
<dt><a name="modem"><strong>Modem</strong></a> (abréviation de
«modulateur-démodulateur).</dt><dd><p> C'est un système électronique qui permet de
connecter un ordinateur au réseau téléphonique, pour lui donner accès à
l'Internet. </p></dd>
<dt> <a name="viewer"><strong>Visualisateur
d'images</strong></a></dt><dd><p> Un visualisateur d'images est un
logiciel capable d'afficher des images. Sur les stations Sun, nous
utilisons <code>xv</code>. Un visualisateur d'images inclut le plus
souvent des fonctions de retouche (agrandir, convertir en un autre
format, etc.). </p>
</dd>
</dl>
<div class="metainformation">
<p>Auteur : Émilia Robin. Articles de Jacques Beigbeder, Thomas Pornin,
Gilles Radenne.</p>
<p> Ce document a été traduit de LaTeX par hevea, puis passé en XHTML 1.0
Strict par Joël Riou. Dernière modification le <date value="$Date: 2007-07-17 10:02:17 $" /></p>
</div>
</body>
</html>