Une question qui se retrouve souvent dans le courrier à tuteurs, sous une forme ou une autre, c'est comment faire parvenir un document LaTeX à une personne ne disposant pas de LaTeX sur son ordinateur. En particulier, le bruit court qu'il faut utiliser pour ça le format RTF (ce qui n'est vrai que dans certains cas). Nous allons détailler ici les différentes méthodes.
Nous allons détailler ici les différentes possibilités. Celle à choisir dépend surtout de l'utilisation que va faire votre interlocuteur du document.
De nos jours, la plupart des compilateurs latex utilisent PDF comme format
de référence, avec la commande pdflatex
. Le DVI reste cependant
utilisé en tant que format intermédiaire.
Le format PDF se lit avec Acrobat Reader, le format PostScript avec GhostView. Le premier est plus répandu sur les machines grand public, le second un peu plus sur les Unix. Ces deux formats sont considérablement plus gros que le texte original, le PDF encore environ 50% de plus que le PostScript.
On les obtient tous les deux à partir du fichier DVI :
dvips -o fichier.ps fichier.dvi dvipdf fichier.dvi
Le -o fichier.ps
est nécessaire : sans,
dvips
envoie le résultat à l'imprimante.
Le RTF est un format prévu initialement comme plate-forme entre word et les autres traitements de texte. Les contraintes de compatibilité limitent ses possibilités, et les convertisseurs disponibles ici pour LaTeX ne marchent pas très bien. Aussi, je conseille de n'utiliser ce format que quand vraiment rien de mieux n'est indiqué dans cette liste.
latex2rtf -o fichier.rtf fichier.tex
Je pense que ce sera le plus souvent le bon choix. C'est un format que n'importe qui peut lire directement sans difficulté, il permet des effets de mise en forme assez évolués (tableaux...), et peut être modifié par le destinataire pour peu qu'il ait un outil adéquat (ou simplement qu'il connaisse le HTML).
En outre, c'est un format libre, ce qui ne gâche rien.
hevea fichier.tex
Hevea est le convertisseur qui marche le mieux, mais il y en a d'autres.
Le texte brut, c'est le format qui est employé pour les courriers électroniques. Il ne permet pas de faire grand chose, mais ça s'avère quand même suffisant dans de très nombreux cas.
Notez qu'il existe des conventions pour simuler des effets spéciaux : on peut écrire « Je suis _très_ en colère. Mais *vraiment très* en colère. ».
Hevea est capable de produire du texte brut, en faisant quelques efforts pour aligner les tableaux.
hevea -text fichier.tex
Ceci produit comme résultat fichier.txt
(au bas du
quel on retirera le bandeau qui dit « fait avec Hevea »).
On peut aussi tout simplement prendre le document LaTeX
source. Contrairement aux formats de la plupart des traitements
de textes, les fichiers LaTeX sont des fichiers de texte brut,
lisibles sur n'importe quel ordinateur, même ne disposant pas de
LaTeX. Pour faciliter la lecture, il faut nettoyer un peu le
document : on coupe le préambule (jusqu'à \begin{document}
), on
enlève un peu les balises qui traînent. Si votre interlocuteur n'est
pas du genre à mettre son cerveau en veille quand il est devant un
ordinateur, et que vous lui avez déjà dit deux mots de LaTeX, vous
pouvez même laisser certaines balises claires, comme
\begin{cite}...\end{cite}
.
Dans le cas d'un document sans fioritures, comme une lettre, c'est de
loin la méthode la plus simple. Il suffit d'insérer le document source
dans le courrier électronique que vous allez envoyer (^R
avec pine/pico et nano, ^K R
avec Joe, :r
avec Vi, C-x i
avec Emacs), et de virer ce qu'il y a en
trop.