On réunit ici différentes choses pour améliorer vos documents. Le
premier conseil est le suivant : faites attention à toujours bien
refermer toutes les accolades ouvertes, à ne pas les confondre avec des
crochets ou des parenthèses, à bien refermer les environnements ouverts
(comme itemize
), et en respectant leurs emboîtements : les
trois quarts des erreurs signalées à la compilation viennent de là...
Une ligne blanche dans le texte crée un saut de paragraphe avec
indentation. Tant qu'il n'y a pas de ligne blanche, et même s'il n'y a
qu'un mot par ligne, c'est le même paragraphe, qui sera formaté
correctement dans le DVI. Et qu'il ait 1 ou 46 lignes blanches dans le
fichier source, c'est la même chose : il n'y aura qu'un changement
de paragraphe. Pour supprimer l'indentation, vous pouvez utiliser
\noindent
.
Pour faire une ligne blanche entre deux paragraphes, il faut laisser
une ligne blanche et taper la commande \bigskip
.
Babel gère tout seul les espacements avant les ponctuations, et veille à ce qu'une ponctuation ne se retrouve pas isolée en début de ligne; vous n'avez donc pas à vous en soucier : ne mettez pas d'espace avant les ponctuations (et les guillemets) et vous aurez un document impeccable. En revanche, mettez toujours un espace après les ponctuations.
Mais cela ne doit pas vous empêcher de prendre de bonnes habitudes quand vous tapez avec d'autres logiciels ou que vous rédigez un courrier toutes les ponctuations sont suivies d'un espace, seules les ponctuations doubles sont précédées d'un espace.
~ | Le tilde est un espace insécable ; c'est
utile quand on veut être sûr que deux mots ne seront pas séparés :
M.~Dupont donne «M. Dupont», les deux mots ne pouvant pas
être séparés (en fin de ligne par exemple).
|
\, | C'est une espace fine insécable,
moins large qu'une espace normale. En bonne typographie, les
points-virgule sont précédés d'une espace fine. Les documents sont aussi
plus jolis quand les guillemets, les points d'exclamation et
d'interrogation, les traits d'incise ne sont pas collés aux mots. Cela
dit, Babel le fait pour vous... Dans un grand nombre, on met une espace
fine entre les milliers : 80\,000 donne 80 000 (OK, le
HTML n'inclut pas les espaces fines; et si oui, les brouteurs ne
l'affichent pas).
|
\\ | Cette commande permet un retour à
la ligne simple, sans indentation ni saut de ligne. Son usage est
fortement déconseillé en temps normal : pour revenir à la ligne, laissez
une ligne blanche entre vos paragraphes. Vous risquez des messages
d'erreurs en utilisant cette commande. On ne l'utilise qu'à la fin des
vers dans l'environnement verse , et à la fin des lignes de
tableaux dans l'environnement tabular .
|
% | Le «pour cent» a pour résultat de faire ignorer à LaTeX le reste de la ligne. Cela permet de faire des commentaires dans son document, de réserver des lignes de brouillon par exemple, ou encore de faciliter la mise en page en figurant un soulignement. |
- | C'est un trait d'union :
c'est-à-dire donne «c'est-à-dire».
|
-- | C'est un intervalle entre deux chiffres :
Mozart (1756--1791) donne «Mozart (1756-1791)». En LaTeX,
vous verriez un tiret un peu plus long...
|
--- | Le troisième fabrique un trait
d'incise : je pensais --- bien à tort --- donne «je pensais
— bien à tort —» (en LaTeX, vous verriez des tirets
longs...). |
LaTeX sait globalement couper correctement les mots, mais reste parfois perplexe devant les mots français; quand il ne sait pas où couper, il laisse le mot entier, au risque de le faire dépasser de la ligne. Le problème est signalé lors de la compilation par une ligne de ce genre :
Overfull \hbox (45.43307pt too wide) in paragraph at lines 648--664
Il faut se reporter aux lignes indiquées faire soi-même les césures
soi-même, avec la commande \-
qui indique où l'on peut
couper le mot : tran\-quil\-le\-ment
.
Commande | Fonction | Comment l'afficher |
---|---|---|
\ |
Backslash. Introduit une commande LaTeX. | \verb+\+ |
~ |
Tilde. Espace insécable. | \verb+~+ |
{ et } |
Accolades. Délimitent un bloc. | \{ et \} |
% |
Pour-cent. Introduit un commentaire. | \% |
$ |
Dollar. Ouvre et ferme le mode mathématique. | \$ |
& |
Esperluette. Délimite une colonne dans un environnement de tableau. | \& |
# |
Dièse. Utilisé quand on écrit des macros. | \# |
^ |
Chapeau. Introduit un exposant en mode mathématique. | \verb+^+ |
_ |
Underscore. Introduit un indice en mode mathématique. | \verb+_+ |
Tout d'abord, veillez à respecter les conventions typographiques françaises : majuscules accentuées, guillemets « carrés » et non "américains" ou ``anglais'' ; pour la ponctuation, faites confiance à Babel.
Il existe d'autre part une série de commandes prédéfinies pour les
abréviations françaises : \ier
pour 1er, \iere
pour 1re, \ieme
pour 2e. Mettez un backslash
(\
) après la commande pour garantir l'espace
(1\ier point
donne « 1erpoint » ;
1\ier\ point
donne
« 1er point »).
Comme les claviers américains ne possèdent pas le « œ » ligaturé,
il faut l'écrire en LaTeX : c\oe ur
donne « cœur »,
\OE uvres
donne « OEuvres ». Ne vous en faites pas pour
l'espace au milieu du mot. Même si la deuxième partie du mot se perdait
au début de la ligne suivante, le résultat serait correct.
Il est possible d'insérer dans le document un appel à un autre fichier, avec la commande :
\input{fichier}
Le fichier ainsi appelé est inséré dans le fichier principal lors de la compilation. Cela permet de séparer un long document en plusieurs parties indépendantes, qui lors de la compilation apparaîtront comme faisant partie d'un même fichier (les pages, les notes de bas de page, les sections, les figures, etc, sont numérotées correctement).