Créez un répertoire inputs
dans le répertoire dans lequel
vous mettez ordinairement vos fichiers .tex
. C'est dans ce
répertoire inputs
que vous mettrez vos macros, dans un
fichier que vous pourrez appeler, par exemple, perso.sty
.
Pour éviter que les périspomènes ne s'égayent dans la nature, tapez dès à
présent dans votre fichier :
\def\~{\char"7E}
Pour taper des textes en grec, il suffit d'indiquer dans le préambule de son document que l'on veut charger le grec dans les options de babel :
\usepackage[greek,francais]{babel}
Puis on tape :
\textgreek{blablabla}
ce qui donne :
Comme vous êtes fainéant (normal), vous aurez envie de taper dans
votre fichier perso.sty
:
\def\tg{\textgreek}
ce qui vous permet maintenant de taper :
\tg{blablabla}
Les équivalences de caractères sont les suivantes :
Pour taper les accents et les esprits, on utilise les signes suivants :
<
pour l'esprit rude ;>
pour l'esprit doux ;'
pour l'accent aigu ;`
pour l'accent grave ;\~
pour l'accent circonflexe.Ces signes se placent avant la lettre sur laquelle ils portent. Les
trémas se tapent "
, et se placent avant les accents.
Exemples :
>'a pour
|
<\~w pour
|
`h pour
|
"'i pour
|
Pour les iotas souscrits, il faut taper
|
(un pipe) après la lettre sur laquelle
on veut le faire porter. Exemple :
T'a z\~w|a tr'eqei
pour .
La ponctuation se marque à la française, sans se poser de
question. On tape un point d'interrogation (?
) pour
obtenir... un point d'interrogation, et un point virgule
(;
) pour un point en haut.
Comme vous l'aurez remarqué, Ô lecteurs diligents, on utilise
l'apostrophe pour faire l'accent aigu, ce qui risque de poser certains
problèmes quand on veut réellement utiliser l'apostrophe. Il faudrait
don, dans l'idéal, mettre un espace insécable après l'apostrophe, mais
pas de chance la commande ~
est inutilisable en grec
puisqu'elle sert pour les périspomènes. Le plus simple est donc de
taper '{}
.
Les signes exotiques (stigma, stampi et autres qoppas) ne sont pas disponibles directement. Il faut taper :
\Digamma pour
|
\ddigamma pour
|
\Qoppa pour
|
\qoppa pour
|
\Sampi pour
|
\sampi pour
|
Voici donc un petit exemple de texte (extrait de La Constitution d'Athènes) tapé avec LaTeX :
\textgreek{Peis'istratis m'en o>\~un >egkateg'hrase t\~h| >arq\~h| ka`i >ap'ejane nos'hsas >ep`i Fil'onew >'rqontos, af' o<\~ou m`en kat'esth t`o pr\~wton t'urannos >'eth tri'akonta ka`i tr'ia Bi'wsas, <`a d' >en t\~h| >arq\~h| di'emeinen <enos d'eonta e>'ikosi; >'efeuge g`ap t`a loip`a.}
ce qui donne :
Les accents des titres en grec posent des problèmes lorsqu'ils doivent figurer dans des titres courants (l'ordinateur ne lit pas encore dans votre pensée et va bêtement continuer à mettre des accents à l'intérieur des mots). Bien sûr on est en droit d'aimer les accents qui se promènent entre deux caractères majuscules, mais en général il vaut mieux indiquer une alternative à l'ordinateur.
Tapez dans perso.sty
la macro suivante :
\def\hsection#1#2{{\def\mark##1{\relax}\section{#2}}\sectionmark{#1}}
Cette macro prend deux arguments : la première accolade contiendra le titre destiné au titre courant, la seconde contiendra le titre destiné à la table des matières et au texte lui-même.
Supposons que vous ayez pris pour titre de section la formule édifiante de la grammaire des ragondins : . Vous taperez dans le fichier source :
\hsection{\textgreek{Pajwn nhpioc>egnw}} {\textgreek{Paj`wn n'hpioc >'egnw}}
Par sécurité dans ces cas complexes il vaut mieux utiliser
\textgreek
que \tg
.