Ce résumé n'entend pas remplacer un manuel ; n'y figurent donc que les commandes les plus essentielles, sans détails ni options. En particulier, rien de ce qui touche aux mathématiques n'est abordé. Pour tout cela nous renvoyons aux manuels existants, aux tuteurs ou encore aux autres utilisateurs. Nous supposerons aussi que l'utilisateur sait déjà compiler un document (sinon, par ici !).
Vous avez sans doute l'habitude d'utiliser un traitement de texte, comme Word ou Wordperfect; le logiciel vous offre en même temps deux fonctionnalités différentes :
Avec LaTeX, ces deux fonctionnalités sont dissociées : l'« écriture » proprement dite relève d'un logiciel appelé « éditeur de texte »; la « mise en page » vient ensuite, après interprétation du texte par le programme LaTeX. Vous manipulez donc en même temps deux versions de votre document : le texte tapé, qui contient des indications de mise en page, et la version définitive (appelée le fichier DVI), qui affiche la mise en page selon les indications fournies.
Le gros avantage de cette façon de procéder est que vous dissociez le fond de la forme : quand vous tapez, vous ne vous préoccupez pas de savoir si vous avez laissé assez d'espace à tel endroit, ou si l'équilibre de telle page est correct. C'est LaTeX qui se charge de ce genre de questions.
Les commandes de LaTeX commencent par un backslash
(\
), ce qui permet au programme de les identifier. Beaucoup
ne s'appliquent qu'à une seule partie du texte, délimitée par des
accolades. Par exemple, pour afficher le mot LaTeX, on tape
\LaTeX
; ou encore, pour afficher en gras le mot
« important », on tape
\textbf{important}ce qui donne : important.
Vous aurez souvent recours à des environnements, c'est-à-dire à des commandes qui délimitent une portion de texte dans laquelle d'autres règles de mise en page sont appliquées (par exemple pour faire des listes, centrer du texte, etc). Les environnements s'ouvrent avec
\begin{nom-de-l'environnement}et se referment avec
\end{nom-de-l'environnement}
Babel est un package qui permet d'obtenir des documents en plusieurs langues, en respectant les typographies nationales, en affichant automatiquement les titres (comme « table des matières », « index », etc) dans la langue choisie, etc. Il gère aussi la ponctuation. Babel connaît une trentaine de langues. Par exemple, pour un document en français, vous devrez faire figurer la ligne suivante dans le source (utiliser le package « babel » avec l'option « francais », sans cédille) :
\usepackage[francais]{babel}
Pour obtenir un document bilingue, vous indiquez deux langues entre les crochets ; c'est la dernière langue indiquée qui sera la langue dominante du document. Dans l'exemple qui suit, le document est en français et on y trouvera des passages en grec :
\usepackage[greek,francais]{babel}Pour alterner entre les langues, on utilise la commande :
\selectlanguage{nom-de-la-langue}en spécifiant entre accolades la langue demandée. Pour ne pas avoir à retaper en permanence cette longue commande, il est préférable de se faire des macros (à écrire dans le préambule). Voici un exemple de préambule, suivi d'un modèle d'utilisation :
\documentclass{article} \usepackage[greek,francais]{babel} \usepackage[latin1]{inputenc} \usepackage[T1]{fontenc} % Première possibilité \newcommand\gr{\selectlanguage{greek}} \newcommand\fr{\selectlanguage{francais}} % Deuxième possiblité \newcommand{\grec}[1]{\selectlanguage{greek}#1\selectlanguage{francais}}
D'autre part, certaines commandes sont prédéfinies pour passer dans
l'autre langue; ainsi, il existe déjà \textgreek{...}
.
Voici un exemple de texte grec tapé en LaTeX :
\textgreek{Peis'istratis m'en o>\~un >egkateg'hrase t\~h| >arq\~h| ka`i >ap'ejane nos'hsas >ep`i Fil'onew >'rqontos, af' o<\~ou m`en kat'esth t`o pr\~wton t'urannos >'eth tri'akonta ka`i tr'ia Bi'wsas, <`a d' >en t\~h| >arq\~h| di'emeinen <enos d'eonta e>'ikosi; >'efeuge g`ap t`a loip`a.}ce qui donne :