Ou les quelques vocables utiles pour lire nos documentations... Nous avons tout fait pour que ce lexique reste le plus court possible ! Cependant, les informaticiens aiment être précis dans leur discours et cela les conduit à employer certains mots dans un sens parfois étrange ou trompeur. Ou bien, il faut bien l'avouer, à utiliser des anglicismes... Lorsque c'est le cas, la version française communément admise figure entre parenthèses après le mot anglais.
À la fois le surnom et le nom de login de Jacques Beigbeder, l'administrateur système principal du DMA, du DI et du SPI.
Le logiciel que vous utilisez pour parcourir le World Wide Web, et pour lire la présente documentation. Non, il n'y a pas que Mozilla, Netscape et Internet Explorer... Vous pouvez vous reporter aux commandes de Lynx, un navigateur très rapide en mode texte, ou à un cours sur l'utilisation de Netscape paru dans la rubrique Internet du Hublot.
La colorisation syntaxique consiste en la colorisation d'un document texte en fonction de particularités syntaxiques dans le but de faciliter sa visualisation dans un éditeur. Par exemple, quand il s'agit d'éditer le code source d'un programme dans un langage informatique ou le contenu d'un fichier LaTeX, les mots-clé du langage sont mis en évidence par un jeu de couleurs.
L'unité indivisible de personnalité sous Unix, qui contient tous vos fichiers, votre courrier électronique, votre future page Web, et les protège contre les accès indésirables. Ce compte est identifié par un nom de login connu de tous (une déformation de votre nom de famille pour le faire tenir en huit lettres et le rendre unique) et un mot de passe secret que vous choisissez librement.
Ce terme désigne une façon standard en informatique de reproduire du texte à plusieurs exemplaires. Ces notions vous sont certainement familières si vous connaissez les PC Windows ou les Macs ; sinon, sachez que l'opération «copier» consiste à marquer une zone de texte et l'opération «coller» duplique à l'endroit voulu la zone précédemment copiée.
Sous Unix, l'opération de copier-coller se fait avec la souris : pour copier, cliquez du bouton de gauche au début de la zone de texte à copier et tout en maintenant le bouton appuyé, déplacez-vous jusqu'à la fin de la zone puis relâchez le bouton. Pour coller, cliquez du bouton du milieu à l'endroit voulu. Vous pouvez copier dans une fenêtre et coller dans une autre, ce qui est très pratique par exemple pour recopier des messages d'erreur ou autres dans l'éditeur de texte.
Action de poster un même message dans les news dans plusieurs groupes à la fois, en spécifiant plusieurs newsgroups de destination. C'est mieux que de répéter l'envoi du message en changeant de groupe à chaque fois, car de cette façon l'article n'est transmis qu'une fois et cela limite la charge réseau ; mais ne serait-ce pas encore mieux de cibler plus précisément les groupes et de ne l'envoyer qu'à un seul ?
Le programme dans lequel vous tapez le texte de vos rapports, courriers électroniques, etc. Contrairement à une machine bureautique, c'est toujours le même programme que vous utilisez : il y a ainsi moins de problèmes d'adaptation lorsque vous changez par exemple de logiciel de courrier électronique.
Un éditeur de texte se distingue d'un traitement de texte par le fait qu'il n'offre pas la possibilité de formater le texte (pas de changement de fontes possible, ni de gras, etc) : on ne peut y entrer que du texte. Un texte tapé et mis en page sous Word ne peut être utilisé et imprimé qu'avec Word ou un logiciel compatible; alors qu'un texte tapé sous votre éditeur de texte Unix sera compatible avec tous les autres éditeurs, et pourra subir une multitude de traitements : il peut devenir un courrier électronique, une base de données, un programme ou même un vrai texte mis en page, grâce à un logiciel comme (La)TeX*. Pour éditer un fichier texte simple, se servir d'un logiciel de traîtement de texte revient à utiliser un marteau-pilon pour écraser une mouche.
Pour lancer un éditeur, c'est tout simple : tapez le nom de l'éditeur suivi du nom du fichier que vous voulez éditer. Par exemple :
joe rapport.tex xemacs lettre vim cours.html
Ce sont les fonctionnalités de votre éditeur, et la connaissance que vous en avez, qui vous font gagner du temps et vous rendent efficace (remplacements, recherches, automatisation de fonctions...). Pour vous faire une idée des possibilités, reportez-vous aux Sept Cercles des Éditeurs de texte.
Abréviation de Frequently Asked Questions, ce qui se francise en Foire Aux Questions. C'est un texte contenant les questions fréquemment posées sur un newsgroup ou une liste de diffusion, et leurs réponses. On peut dire que la documentation de la config conscrits est une FAQ. On peut trouver une archive contenant plein de FAQs ici : jetez-y un oeil et sélectionnez un de vos centres d'intérêt, vous serez surpris !
Une fenêtre dans laquelle on peut taper des commandes, et qui lorsqu'on n'y tape rien, affiche quelque chose comme
prao ~ $
Vous pouvez en voir plusieurs sur la photo d'écran. Ils sont plus ou moins l'équivalent d'une session DOS sous Windows. Cela s'appelle un terminal car la fenêtre constitue le dernier maillon de la chaîne de communication qui vous relie aux programmes que vous exécutez par ce biais. Une réminiscence de l'âge de pierre de l'informatique, en attente d'effacement complet devant le mieux-disant graphique qui semble en être la tendance d'avenir ? Pas si sûr ! Vous vous apercevrez vite que le clavier reste le moyen d'interaction le plus rapide avec la machine si on s'entraîne un tant soit peu à taper; et pour les utilisateurs expérimentés, le fait que le shell* soit programmable permet d'effectuer des opérations complexes avec le minimum de temps et de risque d'erreur.
Le système de fenêtres sous Unix s'appelle X Window ; ensuite, un autre programme, appelé gestionnaire de fenêtres, trace le cadre de vos fenêtres et gère leur déplacement, les icônes et le menu déroulant qui apparaît quand on clique sur le fond de l'écran.
Le concept de gestionnaire de fenêtres permet de modifier la «coquille» de X Window sans changer aucun programme (juste en réglant le gestionnaire de fenêtres). Pour une interface graphique totalement intégrée (combinaisons de touches uniformisées, le copier-coller systématique, le glisser-déplacer, gestion complète à la souris...), il faut utiliser des interfaces comme KDE.
Sur les PC, il est possible de choisir entre plusieurs interfaces au moment où l'on se connecte sur une machine. L'interface par défaut est KDE. Du temps des stations Sun, la seule interface proposée par la config conscrit était basée sur un gestionnaire de fenêtres appelé fvwm.
Action de perdre son temps comme un authentique informaticien. Quand c'est constructif, on peut dire « procrastiner ».
Le standard Internet en matière d'accents est l'isolatin (isolatin1 ou ISO-8859-1). ISO signifie International Standards Organization (un organisme européen). Voici une table des caractères isolatin1, avec la manière de les obtenir.
Le code le plus répandu dans le monde Unix est l'ASCII (American Standard Code for Information Interchange). C'est un petit code, prévu pour 128 signes américains, et sans accents. La famille de codes iso-8859 est de l'ASCII étendu : il reprend les 128 codes ASCII, et complète avec des codes «locaux».
La variante isolatin1 comporte tous les signes diacritiques nécessaires pour écrire le francais, sauf le oe minuscule et majuscule (oe et OE), et le y tréma majuscule ("Y). Dans les travaux en cours, l'iso-8859-1 s'intègre dans une norme plus générale, conçue pour unifier tous les jeux de caractères de la planète. La norme en question répond au doux nom d'iso-10646... dont on risque d'entendre parfois parler dans certains milieux.
Récemment est sorti le standard isolatin9 ou ISO-8859-15 (ça peut paraître bizarre mais c'est comme ça) destinée à remplacer ISO-8859-1, et qui contient notamment les oe et OE bouclés, le Y tréma majuscule et le symbole de l'euro. Il est possible que vous le rencontriez parfois dans les niouzes non-locales. Comme il n'est pas encore installé en salle S, ces caractères apparaîtront respectivement comme ½, ¼, ¾ et ¤ (caractères occupant le même emplacement en Latin-1, et qui sont très peu utilisés).
The K Desktop Environment. C'est un environnement graphique pour Unix, qui fournit un grand nombre de logiciels conçus pour travailler ensemble. C'est l'environnement graphique par défaut sur les ordinateurs de l'ENS depuis 2006. Vous pouvez l'installer sur votre propre ordinateur (par exemple en installant une distribution Linux).
C'est un système d'exploitation de type Unix qui peut tourner entre autres sur PC. Il est installé sur la plupart des PC des salles en libre-service.
Nom du programme permettant d'obtenir de la documentation sur les commandes et programmes Unix; par extension, les pages de man ou le man désignent la documentation elle-même. Plus vous progresserez dans l'apprentissage d'Unix, moins les anciens auront d'indulgence pour vous et plus on vous enjoindra d'étancher votre soif de connaissance par le moyen du man... La formule consacrée par l'usage pour exprimer cette injonction est RTFM, c'est-à-dire read the f***ing manual ou en français, «relis ton foutu manuel».
Un programme fonctionne en mode texte si son affichage se fait directement dans un terminal* auquel il est attaché. Un tel programme utilise et est limité par les capacités de ce terminal. Ainsi, il ne peut afficher que du texte, éventuellement avec de la couleur et/ou des attributs comme l'affichage en gras, souligné ou en inverse vidéo. Un tel programme n'utilise souvent pas (ou peu) la souris (ce qui présente aussi des avantages si on peut tout faire au clavier). Par exemple slrn, forum/flrn, pine, lynx et pico sont des programmes en mode texte.
Un programme fonctionne en mode graphique s'il utilise les capacités graphiques de l'écran pour son affichage. Souvent il créera sa (ou ses) propre(s) fenêtre(s) (avec l'aide du gestionnaire de fenêtre*), pourra afficher n'importe quel symbole ou image, et utilisera la souris. netscape, knews et pratiquement tous les programmes dont le nom commence par x sont en mode graphique. Certains programmes, comme emacs, utilisent par défaut le mode graphique mais savent utiliser le mode texte faute de mieux.
Si le mode texte semble limité, il a cependant certains avantages :
Bien entendu, pour voir des images, mieux vaut avoir un logiciel en mode graphique. Mais certains programmes comme lynx savent très bien si on leur demande lancer un programme comme xv pour voir une image. On a ainsi les avantages des deux modes, en ne se servant du monde graphique que pour le strict nécessaire.
Une contraction des mots «Net» et «Étiquette» (au sens de code social) : c'est par ce terme qu'on désigne l'ensemble des règles de bienséance communément admises sur l'Internet. Elle s'applique principalement aux échanges de messages par courrier électronique ou autre , et vise à l'économie des ressources informatiques aussi bien qu'au respect des personnes. Voici les Quatre Piliers qui résument l'esprit de la Netiquette :
Vous trouverez plus d'informations à ce sujet dans les pages respectives du courrier électronique et des news. Vous pouvez aussi aller voir le cours sur la Netiquette paru dans le Hublot.
Nom d'un service Internet de diffusion d'informations et de discussion sur des sujets très variés, allant de la cuisine à la politique en passant par Tolkien et le folklore urbain. On désigne aussi ce service sous le nom historique de Usenet. Vous trouverez des informations à ce sujet ici.
Le mot «news» désigne en anglais à la fois le support et le contenu d'un média d'actualité : la meilleure façon de traduire ce mot serait «les informations», mais la connotation télévisuelle est trop forte pour que ce terme soit approprié. La nomenclature française recommande le terme de «groupe de discussion», ce qui est trop proche de «liste de diffusion» et ne connote pas la nature éminemment publique du service. Par conséquent, dites et écrivez comme tout le monde, «les niouzes».
L'octet est une unité de mesure de la mémoire d'un ordinateur. La plus petite information s'appelle un bit (de binary digit en Anglais) : c'est une unité de mémoire qui ne peut mémoriser que deux états, 0 ou 1. Un octet contient huit bits, ce qui fait 256 possibilités de combinaisons de zéros et de uns. Dans un octet, on peut coder un nombre de 1 à 256, le tiers de la couleur d'un pixel de l'écran, ou bien un signe alphabétique, ou encore le quart d'une instruction élémentaire de programme.
Les ordinateurs modernes mesurent les capacités de leur mémoire vive et de leur disque dur en kilo-octets (Ko), méga-octets (Mo), et giga-octets (Go). Une page de texte dactylographiée prend 2 Ko (environ 2000 caractères); une image de la résolution et de la taille de l'écran des Suns prend environ 800 Ko; le texte intégral de la Bible, un peu plus d'1 Mo (plus d'1 million de caractères). Le disque dur de chaque promotion sur le réseau de l'École fait un peu plus de 4 Go (plus de 4 milliards de caractères).
Se dit d'une option, d'un comportement, etc. qui est choisi tant que l'utilisateur n'a pas fait explicitement mention du voeu contraire. La configuration conscrits contient de nombreuses options par défaut que vous pourrez changer au fur et à mesure que vous apprendrez à la connaître. Cela veut dire que le Gentil Administrateur a fait à votre place des choix «pour votre bien» qui peuvent vous déplaire... Mais il n'aurait pas été possible de vous poser d'emblée des tas de questions obscures sur vos préférences, avant que vous ne soyez en mesure de choisir vous-même.
Petit nom de l'administrateur système sous Unix. Si vous voulez en savoir plus, suivez ce lien.
Voir man*.
C'est le programme qui s'exécute le premier dans une fenêtre terminal*, ou lorsque vous vous connectez sur Minitel. C'est lui qui reçoit vos commandes du clavier et lance les programmes correspondants, tout comme le COMMAND.COM d'une machine DOS.
Unix dispose de nombreux shells, dont le nom se reconnaît au fait qu'il se
termine par sh
: bash
, ksh
,
zsh
, tcsh
... Ils se distinguent par la syntaxe de
leur langage de programmation (ceux dont le nom finit par csh
sont différents des autres), et par leurs fonctionnalités. zsh
,
le plus sophistiqué d'entre eux, permet l'édition de ligne de commande
(l'utilisation des flèches pour corriger le texte et rappeler des commandes
précédemment tapées, comme avec DOSKEY sous DOS) et la complétion
automatique (appuyez sur Tab, et le shell complète à votre place le mot
que vous avez commencé à taper !).
Le nom des nouvelles versions de SunOS (voir plus loin la définition de ce mot). Plus moderne, mais aussi plus lourd... À l'ENS, le vieux SunOS a complètement disparu, et toutes les Suns sont sous Solaris.
Service des Prestations Informatiques de l'ENS : le service administratif du réseau de l'École. Le jeu de mots avec le fait que toutes les machines du SPI aient des noms de bateau est limpide. Vous pouvez consulter sa page d'accueil.
C'est la marque de la majorité des stations de travail présentes à l'École.
De son non complet : SunOS Unix, mais pas Unix tout court. C'est le vrai nom du système d'exploitation des Suns. Unix étant une marque déposée de The Open Group, inc., un système ne peut légalement s'appeler Unix que si il passe des tests de compatibilité conçus par cette dernière socièté (Solaris les passe, mais SunOS pas complètement). Pourtant, les différents systèmes d'exploitation qu'on appelle couramment Unix (y compris Linux, le système d'exploitation gratuit sur PC qui n'acquiert pas la licence Unix pour des raisons pécunières et de code d'honneur) sont si proches les uns des autres, que la restriction de copyright est l'unique raison pour laquelle SunOS ne s'appelle pas Unix.
(ainsi que LaTeX, une surcouche sur le programme original). Logiciel de traitement de texte spécialisé dans les textes scientifiques, gratuit, disponible sur les stations, et permettant d'atteindre facilement la perfection typographique (ce n'est pas exagéré). C'est un logiciel dont le principe de fonctionnement est très déroutant si vous êtes habitués à un traitement de texte sur machine bureautique, mais quel plaisir pour les yeux : après avoir rédigé un rapport avec TeX, ceux de vos collègues vous paraîtront insupportablement mal mis en page ! Vous trouverez sur ce site une page consacrée à LaTeX.
Dans les news, désigne un groupe de messages se répondant les uns aux autres. Par extension, l'ensemble des paroles échangées au cours d'une discussion (parlée ou électronique) à laquelle prennent part de nombreuses personnes. «Bon, on ferme ce thread ?» signifie que le locuteur estime que la conversation a assez duré et qu'il faut changer de sujet.
C'est le nom générique du système d'exploitation des stations Sun (entre autres : Unix existe sur toutes les machines suffisamment puissantes pour le supporter, même les PC Windows et les Macs !). Il assure les mêmes rôles que MacOS ou MS-DOS, c'est-à-dire qu'il gère les opérations les plus terre-à-terre qu'un ordinateur sache faire : lire et écrire sur une disquette ou un disque dur, stocker en mémoire les touches que l'utilisateur tape etc. Il est aussi beaucoup plus puissant que MS-DOS et MacOS : vous pouvez aller voir une présentation technique des machines Unix.
On appelle ainsi les tout petits terminaux formés d'un clavier et d'un écran jaunis par l'âge : il y en avait dans la bibliothèque de mathématiques. Ce sont des terminaux, car il n'ont pas de puissance de calcul et ne remplissent pas d'autre rôle qu'une fenêtre terminal (voyez la définition de ce mot ci-dessus). Leur nom vient de leur numéro de série : ce sont des VT220, mais avant ont trouvait des VT100, VT101, VT102, etc. On peut se loguer dessus, mais en fait c'est avec la station auxquels ils sont reliés qu'on dialogue ce faisant.
Le système d'affichage usuel sur les systèmes Unix. Il permet d'afficher des fenêtres contenant des images, le tout éventuellement à travers le réseau, et fournit au programmeur des fonctions de base pour manipuler tout ça. Ce n'est pas X qui fournit les barres d'outils, les boutons et compagnie de l'interface graphique (c'est, par exemple, KDE), mais il gère la souris, le clavier et l'écran pour ça.
Divinité de la salle S, et dernière entrée du lexique.