Le langage XHTML est un langage de formatage de texte adapté à la conception de pages web.
Ce n'est pas un langage de programmation, mais un langage de mise en forme de données : une page Web décrit une structure statique, tandis qu'un programme est un processus dynamique. Vous n'avez aucunement besoin d'avoir des bases de programmation pour écrire du XHTML !
Pour vous le présenter, un peu de généalogie facilitera les choses, notamment pour expliquer la différence entre HTML et XHTML.
La famille du XHTML est une famille nombreuse, et elle n'a pas fini de s'étendre ! L'aïeul s'appelle SGML ; il eut deux enfants, le HTML puis le XML. Le XML eut à son tour un enfant, qui s'appelle XHTML et ressemble comme deux gouttes d'eau à son oncle HTML.
Le SGML est un méta-langage : il permet de définir des langages balisés. Le HTML est l'un de ces langages balisés, fondé en particulier sur la notion de lien hypertexte, qui permet de naviguer confortablement d'une page à une autre.
Le HTML a très vite remporté un grand succès. Mais il a aussi rencontré certaines limites. En particulier, il n'est pas extensible. Aussi a-t-il reçu un petit frère, le langage XML, précisément fondé sur la notion d'extensibilité ; comme le SGML, le XML est un méta-langage.
Le problème, c'est que le HTML n'était pas compatible avec le XML ; c'est pourquoi l'on a conçu le langage XHTML, qui est dérivé du XML, mais conserve les principes fondamentaux du HTML, dont il hérite également de nombreuses spécificités.
La norme du XHTML est définie par le W3C, qui encourage les concepteurs de pages web à passer du HTML au XHTML. L'avantage du XHTML sur le HTML est son extensibilité, qui lui vient du langage XML. C'est pourquoi nous vous recommandons très fortement de préférer le XHTML au HTML. Le site des tuteurs observe scrupuleusement les spécifications de ce langage. À terme, le HTML est appelé à disparaître.
Le XHTML définit la structure logique d'un document, permettant ensuite à un navigateur (Firefox, Mozilla, Netscape, Opera, Internet Explorer, etc.) de rendre visuellement (mais aussi auditivement ou tactilement, pour les non-voyants) le document.
Pour des raisons évidentes d'interopérabilité, le XHTML possède une norme, rédigée par le World Wide Web Consortium (W3C), qui regroupe des acteurs majeurs du Web comme Microsoft, MacroMedia (qui produit Flash), Apple, AOL, etc. Nous en sommes actuellement à la norme XHTML 1.0.
L'élément de base d'un site est la page. C'est un
fichier dont l'extension est normalement .html
(ou
.htm
si votre système d'exploitation vous impose cette
limitation) et qui contient du code XHTML.
Le XHTML ne s'occupe que de définir la structure logique de votre document. Pour l'aspect visuel (mise en page, couleurs, fontes, etc.), c'est le domaine des feuilles de style, dont le tutoriel est en cours de rédaction.
Le XHTML utilise des balises (aussi appelées « éléments ») pour distinguer les éléments logiques de la page.
Toute balise doit être ouverte (sans quoi elle n'existe pas, évidemment) ; et toutes les balises doivent également être fermées.
L'obligation de fermer chaque balise est l'une des principales différences entre le HTML et le XHTML ; c'est une caractéristique que le XHTML hérite du XML.
Une balise se présente sous la forme <tagada>, avec un < et un >.
Les balises se referment avec </tagada>, / étant l'élément fermant. Certaines balises se ferment à l'intérieur (et à la fin) d'elles-mêmes. Dans ce cas, la barre tranversale doit être placée juste avant le > final. Exemple : <br />.
Un jeu de balises présente donc obligatoirement l'une des deux formes suivantes :
<tagada> quelque chose </tagada>
ou bien :
<tagada />
Il n'existe aucune autre forme possible.
Les balises acceptent parfois des options, qu'on appelle des
attributs : dans <tagada type="plouf" />, tagada
est l'élément, type
l'attribut, et « plouf » la
valeur de l'attribut.
En XHTML, on écrit les éléments et les attributs en minuscules.
L'écriture des balises en minuscules est, là encore, un héritage du XML ; en HTML, on recommandait d'écrire les éléments en majuscules et les attributs en minuscules.
Les commentaires s'insèrent entre <!-- et -->. Attention, à l'intérieur de commentaires, il vaut mieux ne pas utiliser de doubles tirets (--). On ne peut pas placer de commentaires à l'intérieur d'un élément.
Toutes les balises doivent être refermées.
Toute partie de la page doit être contenue dans (au moins) une balise.
Les balises doivent être ouvertes et refermées dans l'ordre. Faites spécialement attention dans le cadre de balises imbriquées.
Il ne faut donc pas écrire :
<p> Je vous préviens tout de suite, c'est <em>non.</p></em>
mais :
<p> Je vous préviens tout de suite, c'est <em>non.</em> </p>
Il faut refermer la balise <em> avant <p>, car on l'a ouverte après. C'est le principe des poupées russes.
Quand un texte s'étoffe, il devient très vite difficile de se rappeler dans l'ordre toutes les balises que l'on a ouvertes, ou de tout relire pour être sûr de ne pas en avoir oublié. Comment être sûr que l'on emboîte bien les poupées russes ?
Voici une astuce. Écrivez dans l'ordre :
Ainsi, vous serez sûr de ne jamais commettre d'erreur dans l'ordre de vos balises.
Exemple : Je mets les balises :
<p> </p>
et je les remplis :
<p>Je vous préviens tout de suite, c'est <p>
et je mets les balises :
<p>Je vous préviens tout de suite, c'est <em> </em> </p>
et je les remplis :
<p>Je vous préviens tout de suite, c'est <em>non.</em> </p>
Fabuleux, non ? N'est-ce pas ridiculement simple ?
Vous avez parfois besoin de caractères spéciaux, que l'on ne peut pas
saisir trivialement au clavier. Pour cela, le XHTML a défini des
entités, qui par convention représentent ces caractères. Par
exemple, le symbole euro (€) est €
, le e dans
l'o (œ) s'écrit œ
.
En plus de ces entités XHTML (dont vous pouvez trouver la liste chez David Madore), vous disposez des entités Unicode. Unicode est une convention dont le but est de représenter tous les langages du monde. Ainsi, vous écrirez correctement le nom du compositeur Antonín Dvořák en utilisant l'entité Unicode du r caron, à savoir ř (ř).
Toute page XHTML est contenue entre deux balises <html> (c'est-à-dire entre <html> et </html>).
Remarque : les balises s'appellent bien <html> et non <xhtml> : c'est un héritage, vous vous en doutez, du HTML.
Toute page XHTML doit commencer par trois éléments :
<?xml version="1.0" encoding="ISO-8859-1"?>
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
<html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml">
Il existe d'autres DTD, par exemple celui pour les cadres (frames), mais souvenez-vous qu'utiliser les cadres n'est pas une bonne idée ; cf. l'excellent article « Pour en finir avec les cadres » sur le site de l'OpenWeb Group.
Pour l'instant, notre page-squelette ressemble donc à ceci :
<?xml version="1.0" encoding="ISO-8859-1"?> <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd"> <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"> <!-- Ce sont des commentaires. Ils sont complètement ignorés par <!-- les navigateurs. Sinon, ici se trouve normalement le corps de <!-- votre page. --> </html>
Le rôle des en-têtes dans une page XHTML (comme dans un courrier électronique) est de donner des méta-informations plus ou moins importantes.
Par exemple, l'identité de l'auteur, le titre de la page, l'encodage, la langue utilisée, etc. Les en-têtes sont déclarées à l'intérieur de l'élément <head> (logique, non ?), c'est-à-dire entre les balises <head> et </head>.
La plus importante des en-têtes est... le titre de la page. Dans un navigateur graphique (Internet Explorer, Mozilla, etc.) il est affiché dans la barre de titre. Il est également utilisé par les moteurs de recherche. Un bon titre est informatif (évitez les jeux de mots nazes) tout en restant relativement court. Il se déclare dans l'élément <title> qui est obligatoire.
Ainsi, Jean-Paul Sartre pourra utiliser comme titre de sa page d'accueil :
<title> Page Web de Jean-Paul Sartre </title>
Elles sont facultatives, mais importantes à la fois pour le navigateur qui a des renseignements sur la manière dont afficher la page, et pour les moteurs de recherche, qui s'en servent pour indexer vos pages. Nous vous en présentons quelques-unes.
<meta name="author" content="Jean-Paul Sartre" />
Vous pouvez déclarer plusieurs auteurs en séparant les noms par des virgules.
<meta http-equiv="Content-Type" content="text/html;charset=ISO-8859-1" />
Ceci déclare que votre page est du (X)HTML (là encore, il s'agit d'un héritage...) et que l'encodage est l'iso-8859-1 (alias iso-latin-1), l'encodage standard pour l'Europe occidentale. La déclaration de l'encodage est importante pour le navigateur.
<meta http-equiv="Content-Language" content="fr" />
Quelques codes utiles : fr
pour
le français, en
pour l'anglais, de
pour
l'allemand, es
pour l'espagnol, it
pour
l'italien, ru
pour le russe. Déclarer la langue utilisée
est utile pour les synthétiseurs vocaux des navigateurs pour aveugles
(qui en déduisent comment prononcer) comme pour les navigateurs
standards qui peuvent en déduire, par exemple, s'il faut utiliser des
guillemets anglo-saxons ("") ou français (« »).
<meta name="keywords" lang="fr" content="Philosophie, existentialisme, littérature engagée" />
Cette balise meta
est utilisée par certains moteurs de
recherche pour indexer les pages. Ne mettez que les mots-clefs les
plus significatifs, les moteurs n'aiment pas les listes trop
longues. Notez au passage que vous pouvez tout à fait passer à la
ligne.
Voilà, on en a fini avec les en-têtes (on n'oublie pas le </head> à la fin). On passe au cœur de votre page : ce que le lecteur va voir via son navigateur.
Le corps de la page est contenu entre balises <body>. Comment le remplir ? Vous le verrez dans les lignes suivantes.
Important : pour tous les éléments de <body> il y a une distinction importante entre les balises dites « block level » et les balises « inline level ».
Les block level sont par exemple des paragraphes, des titres, etc. Ils forment des « blocs ». Typiquement, ils comprennent une ou plusieurs phrases.
Les éléments inline sont plutôt de la mise en forme, ils s'appliquent à l'intérieur des blocs. C'est le cas des balises qui mettent en valeur le texte, qui le renforcent. Typiquement, on les trouve à l'intérieur d'une phrase.
La distinction peut vous paraître confuse mais vous comprendrez mieux ensuite. Vous pouvez regarder par exemple la différence entre citation inline et bloc.
Vous pouvez le copier-coller pour servir de modèle à vos pages Web.
<?xml version="1.0" encoding="ISO-8859-1"?> <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd"> <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml"> <head> <title><!-- insérer le titre --></title> <meta name="author" content="<!-- Insérer votre nom -->" /> <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html;charset=ISO-8859-1" /> <meta http-equiv="Content-Language" content="fr" /> <meta name="keywords" lang="fr" content="<!-- Insérer les mots-clefs de votre page-->" /> </head> <body> <!-- Ici c'est le corps de la page --> </body> </html>
Maintenant, il s'agit de remplir un peu votre page. Pour cela, il faut réfléchir un peu avant et la structurer au moyen de titres hiérarchisés. En effet, dès que la page dépasse les « vous êtes bien sur la page de Toto », les informations ont besoin d'être hiérarchisées pour être lisibles. Imaginez cette page sans le moindre titre !
Si vous avez fait du LaTeX, vous connaissez ce
genre de chose (\chapter{}
, \section{}
,
\subsection{}
...). Idem pour Word avec son système de
Titre 1, Titre 2, etc.
En XHTML, c'est aussi simple : <h1>, <h2>, <h3>... Ça va comme ça jusqu'à <h6>, ce qui vous laisse pas mal de marge pour structurer votre document. Traditionnellement, <h1> est réservé au titre de la page (qui peut être, ou pas, le même que le <title>, à vous de voir).
<h1>Logique transcendantale</h1> <!-- ... --> <h2>Analytique transcendantale</h2> <!-- ... --> <h3>Analytique des principes</h3> <!-- ... --> <h4>Système de tous les principes de l'entendement pur</h4> <!-- ... --> <h5>Représentation systématique de tous les principes synthétiques</h5> <!-- ... --> <h6>Les postulats de la pensée empirique en général</h6> <!-- ... --> <h6>Réfutation de l'idéalisme</h6> <!-- ... --> <h2>Dialectique transcendantale</h2>
On en arrive au cœur du problème : mettre en forme le texte.
La plus grande partie d'un texte, habituellement, c'est... du texte. Des paragraphes de texte. En XHTML, les paragraphes sont délimités par des <p> (et </p>, évidemment). Avec la plupart des navigateurs, les paragraphes sont rendus à la manière anglo-saxonne : alignement sur la gauche, pas d'alinéa. Il y a généralement une espace entre deux paragraphes.
Pour aller simplement à la ligne, utilisez l'élément <br />.
Vous pouvez citer au niveau inline, soit en utilisant directement des guillemets, soit en utilisant l'élément <q> (pour quote) :
<q>Delenda Carthago</q>, comme disait le grand Caton...
Au passage, Internet Explorer ignore purement et simplement l'élément <q>, donc mieux vaut utiliser directement les guillemets.
Au niveau bloc, c'est l'élément <blockquote> qu'il vous faut :
<p>Charles-Marie de La Condamine est un savant et explorateur français, né à Paris en 1701. Il est admis à à l'Académie française en 1760. Il écrit à ce sujet :</p> <blockquote> <p> La Condamine est aujourd'hui<br /> Reçu dans la troupe immortelle<br /> Il est bien sourd, tant mieux pour lui,<br /> Mais non muet, tant pis pour elle.<br /> </p> </blockquote>
<blockquote> est généralement rendu par un bloc indenté à droite et à gauche :
La Condamine est aujourd'hui
Reçu dans la troupe immortelle
Il est bien sourd, tant mieux pour lui,
Mais non muet, tant pis pour elle.
Le XHTML ne se soucie pas du rendu visuel. Pour lui, le gras et l'italique n'existent pas à proprement parler. Mais il sait mettre en valeur du texte.
<strong> est utilisé pour renforcer un membre de phrase, insister sur son importance. Il est donc souvent rendu par du gras par les navigateurs.
<em> (pour emphasize) sert également à mettre en relief un membre de phrase. Il est plus faible que <strong>. Il est généralement rendu par de l'italique.
Selon les règles typographiques habituelles, un mot, une citation en
langue étrangère non francisée doit être mis en italique. Il ne s'agit
pas ici de mettre en valeur, mais d'une convention typographique. Dans
ce cas, vous devez utiliser l'élément <i>. Vous pouvez indiquer
de quelle langue il s'agit en utilisant l'attribut
lang
. Exemple :
Selon le goût italien, les pâtes doivent être cuites <i lang="it"> al dente </i>.
Ce qui donne :
Selon le goût italien, les pâtes doivent être cuites al dente.
Le XHTML vous permet de structurer encore davantage vos documents, essentiellement les documents techniques. <dfn> (pour define) sert à indiquer un mot dont on va donner la définition, une fois pour le reste du document. Exemple :
<p>On dit qu'un morphisme de schémas est <dfn>étale</dfn> lorsqu'il est à la fois lisse et non ramifié. En fait, il suffit pour cela qu'il soit à la fois <em>plat</em> et non ramifié.</p>
C'est <cite> qu'il faut utiliser pour les citations de titres de livres, de films, etc. L'élément <cite> est usuellement rendu par de l'italique. Exemple :
Le film <cite lang="it">Morte a Venezia</cite> de Luchino Visconti est une adaptation de la nouvelle <cite lang="de">Der Tod in Venedig</cite> de Thomas Mann.
<code> (que vous reverrez dans la section du texte préformaté) est également un style de texte qui sert à démarquer un extrait de code informatique du texte normal. Exemple :
La ligne <code>#include <stdio.h></code> demande au compilateur d'inclure dans le programme certaines informations sur la bibliothèque standard d'entrées-sorties.
Les sigles peuvent être indiqués par un élément <abbr>, et les
acronymes (sigles prononçables, comme ONU, OTAN, etc.) par
l'élément... <acronym>. Ces éléments sont
intéressants surtout si on utilise leur attribut title
:
certains navigateurs peuvent alors afficher le contenu de
title
dans une bulle d'aide. Démonstration :
L'<acronym lang="en" title="United Nations Special Commission">UNSCOM</acronym> a été créée pour assister l'<abbr lang="en" title="International Atomic Energy Agency">IAEA</abbr> en Iraq.
Les bons navigateurs (Mozilla ou FireFox par exemple) affichent le
contenu du title
sous la forme d'une bulle d'aide (tooltip en anglais) quand vous laissez le curseur dessus. Faites le
test :
L'UNSCOM a été créée pour assister l'IAEA en Iraq.
Il y a trois sortes de listes possibles en XHTML :
Toutes les listes sont des éléments blocs.
Elles sont aussi dites « listes à puces » car souvent les navigateurs affichent des puces devant chaque entrée de liste. <ul> et </ul> (pour Unordered Lists) marquent le début et la fin d'une liste, <li> et </li> le début et la fin d'une entrée de liste.
En exemple, voici quelques armes de Goldorak :
<ul> <li> mégavolts</li> <li> cornofulgure</li> <li> astéro-hache</li> </ul>
Ce qui donne :
Même principe, avec <ol> (Ordered Lists) à
la place de <ul>. La numérotation se fera par défaut en chiffres
arabes (1, 2, 3...). Vous pouvez changer le type de numérotation, en
chiffres romains ou en caractères alphabétiques (a, b, c...) grâce à
l'attribut type
:
<ol type="i"> <li> mégavolts</li> <li> cornofulgure</li> <li> astéro-hache</li> </ol>
Ce qui donne :
Pour changer de numérotations, changez la valeur de
type
: I pour les chiffres romains majuscules, a pour les
caractères alphabétiques minuscules, A pour les majuscules.
On utilise l'élément <dl> (Definition list). À l'intérieur de l'élément <dl>, <dt> (pour definition term) est une entrée du lexique, et <dd> (pour definition definition...) la définition associée à cette entrée. Admettons que vous fassiez un lexique du folklore normalien.
<dl> <dt>Amazon</dt> <dd>Flipper mythique de la K-fêt, arrivé à l'École en 1990.</dd> <dt>Fun machine</dt> <dd>L'autre flipper, qui ne sert comme son nom l'indique qu'à se dérouiller les doigts ou à tuer le temps en attendant de jouer à l'Amazon.</dd> </dl>
Ce qui donne :
On utilise l'élément <pre> pour du texte préformaté au niveau bloc. Différences avec du texte normal : les navigateurs respectent toutes les espaces que vous avez indiqués et ils utilisent généralement une fonte à espacement fixe. Le texte préformaté peut être utilisé pour mettre en page un poème, par exemple, ou plus prosaïquement, du code informatique.
Attention toutefois, <pre> n'est pas l'environnement
verbatim
de LaTeX : le code XHTML y est interprété. Dans
cette documentation, par exemple, on a recours aux entités pour représenter <, > et &.
Prenons un exemple, un programme très simple en langage C :
<pre> #include <stdio.h> int main(void) { printf("Hello, world!\n"); return 0; } </pre>
sera rendu par :
#include <stdio.h> int main(void) { printf("Hello, world!\n"); return 0; }
(pour les littéraires, recopiez ça dans un fichier
hello.c
, faites gcc hello.c
puis
./a.out
et regardez).
Pour citer du code en inline, utilisez la bien-nommée balise <code>.
On se sert de l'élément <img /> (pour image, bien
sûr) et de ses attributs. Le principal attribut est
src
: il permet de spécifier l'adresse où aller
chercher l'image. Ainsi, quand on écrit son fichier
~/www/index.html
pour inclure une image située dans son
répertoire ~/www/images/
, on écrira :
<img src="images/monimage.jpg" />
On peut aussi indiquer une adresse absolue quand l'image n'est pas sur votre compte, par exemple :
<img src="http://www.eleves.ens.fr/tuteurs/icones/note.png" />
Il est obligatoire d'indiquer une description de votre image, en
guise de texte alternatif pour les navigateurs texte, ou si pour une
raison quelconque l'image ne peut pas être téléchargée ; le texte
alternatif sert, en particulier, pour les non-voyants qui disposent de
logiciels pour lire du texte à haute voix, mais n'ont rien pour décrire
des images. Ce texte doit être court et informatif. On l'indique avec
l'attribut alt
:
<img src="images/pouf.jpg" alt="Photo de moi et mon chien Pouf en vacances" />
Si l'image ne joue aucun rôle sémantique
(c'est-à-dire si elle n'est là que pour décorer), on indique
alt=""
.
Les formats les plus couramment utilisés pour le Web sont le JPEG,
en .jpg
et le GIF, en .gif
— utiliser de préférence le format PNG, GIF n'étant pas
libre, et moins bon techniquement. JPEG est un format qui est plus
adapté aux photos, GIF ou PNG sont plus adaptés aux logos et de
manière générale aux images ayant peu de couleurs.
Les tableaux sont décrits par l'élément <table>. C'est l'un des chapitres les plus complexes du XHTML : les possibilités sont très nombreuses.
<table> définit l'ensemble du tableau. À l'intérieur, il faut décrire les lignes du tableau et ses cellules. L'élément <tr> décrit les lignes, et <td> les cellules. On déclare dans l'ordre <table>, puis <tr> et enfin <td>.
<table> <tr><td> Cellule 1 </td><td> Cellule 2 </td></tr> <tr><td> Cellule 3 </td><td> Cellule 4 </td></tr> <tr><td> Cellule 5 </td><td> Cellule 6 </td></tr> </table>
Ce qui donne :
Cellule 1 | Cellule 2 |
Cellule 3 | Cellule 4 |
Cellule 5 | Cellule 6 |
Pas très croquignolet, hein ?
On peut déjà commencer par donner un titre à ce tableau, grâce à l'élément <caption>. Le titre du tableau se place au début du tableau, avant la première ligne (avant le premier <tr>) mais dans le tableau tout de même (donc après la déclaration de <table>).
On veut également différencier des méta-cellules, qui donnent des informations sur le contenu des cellules de données, des cellules de données à proprement parler. Les cellules de données, c'est bien sûr <td>, et les méta-cellules, c'est l'élément <th> (le H étant pour header, en-tête) qui s'en charge.
On peut aussi, pour rendre le tableau un peu plus esthétique, et plus lisible (6 cellules ça va, mais quand vous en aurez 42...), lui donner une bordure. On utilise pour cela l'attribut border à qui on spécifie une épaisseur en nombre de pixels. Généralement, border=1 suffit amplement à ce que vous voulez faire (délimiter mieux les cellules).
<table border=1> <caption>Ceci est un tableau</caption> <tr><th> Colonne gauche </th><th> Colonne droite</th></tr> <tr><td> Cellule 1 </td><td> Cellule 2</td></tr> <tr><td> Cellule 3 </td><td> Cellule 4</td></tr> <tr><td> Cellule 5 </td><td> Cellule 6</td></tr> </table>
Donc :
Colonne gauche | Colonne droite |
---|---|
Cellule 1 | Cellule 2 |
Cellule 3 | Cellule 4 |
Cellule 5 | Cellule 6 |
Le meilleur pour la fin, les liens ! Ce qui fait d'une page Web une vraie page hypertexte (le HT de XHTML) et pas un bête document. Les liens se décrivent avec l'élément <a> (qui est, bien sûr, inline), suivi d'attributs.
Le lien de base utilise l'attribut href :
Retourner au <a href="http://www.eleves.ens.fr/">serveur des élèves</a>.
donne ainsi :
Retourner au serveur des élèves.
On peut utiliser des liens absolus, comme celui ci-dessus, qui
donne l'ensemble de l'URL, mais aussi des liens relatifs, qui sont
relatifs à l'arborescence de votre site. Admettons que vous ayez dans
votre répertoire ~/www/
un répertoire stage
qui contient, entre autres, le fichier rapport.html
. Pour
faire un lien dessus, depuis la page d'accueil, ça donnera :
Mon <a href="stage/rapport.html">rapport de stage</a> parle du lien entre les nombres p-adiques et les phases de la lune.
Une ancre sert à faire un lien local, c'est-à-dire vers un endroit précis du document. C'est particulièrement utile pour faire une table des matières avec des liens qui pointent vers les titres, ou encore pour faire des références croisées dans un document.
On commence par définir les ancres, c'est-à-dire les endroits vers
lesquels on veut pointer. On utilise l'attribut name
de
l'élément <a> :
Les <a name="olm">Olmèques</a> ont véritablement existé. C'est la première des grandes civilisations précolombiennes...
Quand vous lisez le document avec un navigateur, l'ancre est invisible. Pour choisir le nom de l'ancre, vous avez à votre disposition tous les caractères alphanumériques, et mêmes les caractères accentués. Veuillez seulement à ne pas utiliser deux fois la même ancre au sein du document.
Pour faire le lien vers cette ancre, on utilise toujours l'attribut
href
, mais en modifiant la syntaxe avec un
#
:
Esteban, Zia et Tao rencontrent alors les Olmèques, une peuplade extra-terrestre (voir ici la <a href="#olm">véritable histoire du peuple olmèque</a>.
Vous pouvez positionner un lien vers cette ancre même depuis un autre fichier :
Voir <a href="citesdor.html#olm">l'histoire des Olmèques</a>.
Vous pouvez créer un lien de telle sorte que, lorsqu'on suit ce lien, on
vous envoie un courrier électronique. On utilise toujours l'élément
<a> et son attribut href
. Seulement, le protocole du
lien change. Auparavant c'étaient des liens HTTP (Web). Mais vous pouvez
aussi utiliser le protocole mailto
, qui est le protocole
des courriers électroniques.
Écrivez-moi : <a href="mailto:mon.adresse@ens.fr">mon.adresse@ens.fr</a>
Quand un lecteur suivra ce lien, son navigateur lui proposera de vous envoyer un mail.
Les entités dont vous avez besoin en l'espèce
sont @
pour une arobase (@) ou encore
.
pour un point (.) et -
pour un tiret (-). Ce qui donne :
Mon adresse : <a href="mailto:jean-paul.sartre@ens.fr">jean-paul.sartre@ens.fr</a>
Complètement illisible, on est bien d'accord ? C'est ce que verra le robot collecteur d'adresses. En revanche, un lecteur normal passant par un navigateur verra ceci :
Mon adresse : <a href="mailto:jean-paul.sartre@ens.fr">jean-paul.sartre@ens.fr</a>
Vous pouvez utiliser ce système avec d'autres protocoles, celui des
news (news:
) pour que le navigateur affiche (s'il en est
capable) le message dont vous avez donné le message-ID, ou le FTP...
Vous avez fini de taper votre première page XHTML. Vous vous êtes bien relu. Il vous reste une dernière étape : passer cette page au validateur XHTML. Il vous permettra de voir si vous avez bien refermé toutes vos balises dans l'ordre qu'il faut, par exemple.
Il vous suffit d'aller dire coucou au validateur du W3C et de lui indiquer l'URL de votre page XHTML, ou encore de lui indiquer le chemin du fichier sur votre disque dur. Vous saurez tout de suite si votre code est bon ou s'il reste quelques corrections à faire...