Jouez hautbois, résonnez musettes, jour de fête aujourd'hui sur Terre. Enfin, un peu en retard, Noël est passé. Mais l'est-il vraiment ? Les Orthodoxes suivent encore le calendrier de ce cher Jules, aussi ont-ils plus de deux semaines de décalage avec nous autres, qui sommes en pays grégorien. Le calendrier musulman est encore à six siècles de l'an 2000, le calendrier juif nous met plus de trois millénaires dans la vue. Et il se trouve encore des gens pour pinailler entre l'année 2000 et la deux-millième année, et le compte des siècles et millénaires, tout ça en référence à un événement religieux placé pifométriquement afin de remplacer des festivités païennes liées au solstice d'hiver, qui, lui, arrive avec une précision de coucou suisse.
Car c'est ce que rate tout le monde : nous arrivons dans cette joyeuse période de l'année où la température devient enfin acceptable. Le givre pare les arbres d'une robe blanche (enfin, en banlieue; à Paris, les arbres restent moches), le ciel redevient sobre et abandonne son bleu tapageur, le monde s'endort tel l'ours pantouflard. L'ordinateur, et ses avatars (le sacro-saint Web notamment), restent parfaitement insensibles à cette poésie naturelle, et le mieux qu'on attende d'eux, c'est justement de continuer comme si de rien n'était. Ce n'est donc pas un ordinateur, mais un humain (moi-même) qui vous souhaite un joyeux Noël et une bonne année 2000.
Thomas Pornin
Pour toutes questions, idées d'articles, etc, n'hésitez pas à nous écrire : tuteurs@clipper. Vous pouvez aussi mettre un mot dans le casier d'Émilia Robin. Certains mots sont suivis d'un astérisque*; ils renvoient au lexique en fin de numéro.
Certaines pages de notre site sont indiquées dans les articles; n'hésitez pas à vous y reporter. Vous pouvez aussi consulter les anciens numéros du Hublot : Le Hublot Online.
Vers 1990, des élèves avaient trop fait les pitres sur Internet : deux gros incidents en quelques semaines. C'était un problème nouveau : en 1990, l'ENS était relié depuis peu à Internet par une liaison à... 9 600 bauds*, le tiers d'un modem* actuel. On a craint que l'ENS soit interdite d'Internet, cela est bien arrivé à une autre École en 1993.
Après réflexion de la Direction, est donc parue une première version d'une charte d'utilisation des machines et du réseau. Cette charte a été révisée en 1995, puis en 1999. Elle a aussi servi de modèle à d'autres établissements, et c'est maintenant un mode de fonctionnement plus que répandu : toutes les Universités, le CNRS ont leur charte. Voir les informations légales du SPI.
Est-ce à dire que l'informatique, se passant devant un écran, laisse croire à un jeu vidéo, où tous les coups sont permis? Parfois on se le demande, en voyant que ce qui ne se ferait pas dans la vie réelle devient normal devant un écran? Arguer que les défenses de certaines machines sont faibles n'est pas un argument : ma voiture aussi a un pare-brise faible, simple à casser d'un bon coup de masse!
La charte est donc un moyen de sensibilisation, rappelant ce qui devrait être des évidences de vie en société : on partage des machines, on partage un réseau, tout cela a son code de la route.
Faut-il la signer? Le secrétaire général explique que la charte est un acte réglementaire, annexe du règlement intérieur de l'École approuvé par le Conseil d'administration; cet acte s'applique à tout utilisateur des ressources informatiques, dès lors qu'il demande un compte et se connecte, et qu'il le veuille ou non. De ce fait, qu'une personne n'ait pas signé la charte, par négligence ou refus délibéré, ne la libère pas des obligations et devoirs prévus dans ce document : Règlement d'utilisation des moyens informatiques de l'École normale supérieure
La charte est en fait applicable dès lors qu'elle a été publiée, elle l'est sur le panneau d'affichage du secrétariat général, elle vient de fleurir au DMA et au DI. La signer est un engagement moral de bonne conduite et de confiance envers les responsables qui ont élaboré ces règles, elle rappelle en outre de vrais points légaux, eux non spécifiques de l'ENS!
Jacques Beigbeder
Le mois dernier, on a vu comment se structurait un document long. Ce mois-ci, on aborde les numérotations. Comme d'habitude, ces informations proviennent du Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, Imprimerie nationale, 1990.
On ne colle jamais un numéro au nom qui le suit : il faut laisser un espace, de préférence insécable*. De façon générale, un nombre ne doit jamais être séparé du nom qu'il accompagne; il ne doit pas non plus être coupé en deux, mais il vaut mieux détacher les centaines des milliers («285 000 habitants», par exemple).
Les numéros de téléphone se composent par groupes de deux chiffres séparés par un blanc insécable*, sans points ni tirets; l'abréviation correcte de «téléphone» est «Tél.». Par exemple :
Tél. : 01 44 32 30 00
Les abréviations sont les suivantes : 1er, 1re, 2e, ce qui donne, si on ne peut pas surélever la partie abrégée, 1er, 1re, 2e.
On peut rencontrer des formes latines, comme Legio Septima Gemina, que l'on abrège en Legio VIIa Gemina (ou VIIa).
On peut rencontrer parfois primo, secundo, tertio. Cela se lit primo, secundo, tertio; le caractère surélevé est un petit «o» et non un zéro; c'est la même chose pour n° (numéro).
Les listes sont habituellement numérotées avec un chiffre suivi d'un point ou d'un tiret : (1. ou 1-). Les bibliographies sont numérotées avec un chiffre entre crochets ([1]).
Les actes se numérotent en chiffres romains grandes capitales; les scènes se numérotent en chiffres romains petites capitales.
On écrit les mois en toutes lettres («Le 14 juillet 1789»), et sans majuscules, sauf dans les expressions consacrées («la nuit du 4 Août»). On écrit les années sans abréger : «la guerre de 1939-1945», «les années 1940». On n'écrit jamais : «En 33, Hitler arrive au pouvoir»; en 33, c'est Tibère qui est empereur.
Les millénaires sont numérotés en chiffres romains grandes capitales : «le IIIe millénaire commence en 2001.». Les siècles se composent en chiffres romains petites capitales.
Les armées, les calibres, les arrondissements, sont numérotés en chiffres arabes. Les numéros des livres de la Bible se composent en chiffres romains, grandes capitales. Les numéros de manifestations (IVe concile du Latran, IIIe Salon du chocolat) sont également numérotés en romain grandes capitales. Les régions militaires se composent en chiffres romains.
On nous demande régulièrement comment se connecter à l'École depuis le Grand
Extérieur, par exemple pour lire son courrier. Pour cela, il faut utiliser le
programme telnet
. Si vous êtes sur une machine Unix, il suffit de
taper :
telnet galion.ens.fr
Vous pouvez vous connecter sur n'importe quelle machine de l'École
(galion
, bireme
, brick
, etc.); il
vaut mieux éviter de se connecter sur clipper
, pour ne pas
le surcharger.
Si vous êtes sur un Mac, cherchez le telnet dans le lanceur. S'il n'y est pas, allez dans le menu Pomme et utiliser «Recherche de fichiers» pour le trouver.
Si vous êtes sur un PC sous Windows, vous devriez trouver le telnet
dans le menu «Démarrer». S'il n'y est pas, vous pouvez choisir «Exécuter»
dans le menu «Démarrer», et taper telnet
. Vous pouvez aussi
utiliser «Rechercher» dans le menu «Démarrer» pour trouver le programme.
Ensuite, vous indiquez le nom de la machine comme indiqué ci-dessus.
La commande anniversaire
vous permet de connaître la date
d'anniversaire d'une personne. Si vous tapez anniversaire
tout court,
la commande affiche la liste des gens donc c'est l'anniversaire aujourd'hui.
Vous pouvez aussi préciser votre demande avec des options pré-établies :
anniversaire demain anniversaire hier anniversaire avant-hier anniversaire apres-demain
Vous aussi pouvez indiquer une date, sous la forme jj/mm
; par
exemple, pour la liste des élèves nés un 12 avril, vous tapez :
anniversaire 12/04
Enfin, vous pouvez indiquer explicitement le nom ou le prénom d'une personne.
La base de données de anniversaire
est constituée à
partir des fiches annuaires. Certaines personnes ont deux dates
d'anniversaire : c'est que, d'une fiche à l'autre, elles ont donné des
dates de naissance différentes...
Le cours Unix se divise en trois parties : «Concept», «Commande», «Usage». Ce mois-ci, on achève l'étude des fichiers et des répertoires avec le concept d'arborescence. La partie «Commande» concerne les répertoires (les créer, les détruire, et se déplacer). Enfin, la partie «Usage» intéressera ceux qui veulent utiliser la souris pour gérer leurs fichiers.
Une arborescence est une structure en arbre, avec une racine, des noeuds, des branches et des feuilles. En première approximation, le système de fichiers d'un ordinateur est organisé sur ce modèle : les noeuds correspondent aux répertoires, et les feuilles aux fichiers; par exemple :
C'est sur ce modèle que l'on organise habituellement les données sur un ordinateur : un répertoire pour ranger le courrier, un répertoire pour sa page Web, un répertoire pour son DEA; ces répertoires contiennent à leur tour des fichiers, et des sous-répertoires; par exemple, le répertoire «DEA» peut contenir des sous-répertoires «bibliographie» et «Annexes».
Il y a un seul chemin pour aller de la racine à un fichier recherché, si bien
qu'on peut lui donner une «adresse», un «chemin d'accès».
DEA/bibliographie/ref-BNF
désigne le fichier ref-BNF
placé
dans le sous-répertoire bibliographie/
du répertoire DEA/
.
Sur un système Unix, les
fichiers sont globalement organisés sur le modèle qui précède. La racine
s'appelle /
(slash). Elle contient divers répertoires où
sont répartis conventionnellement l'ensemble des fichiers. Ainsi, il existe un
répertoire /users/
(à prononcer slash users) où se trouvent
les comptes des utilisateurs; le répertoire /usr/
contient la plupart
des programmes, le répertoire /tmp/
contient des fichiers
temporaires, etc.
Bien entendu, chacun de ces répertoires se subdivise en plusieurs répertoires.
/users/
contient un répertoire pour chaque promotion
(/users/92/
, /users/93/
, etc. Chacun de ces répertoires est
ensuite divisés en maths/
, litt/
, bio/
, etc. Enfin
viennent les comptes des utilisateurs, c'est-à-dire un répertoire par
personne. Par exemple, Thomas Pornin est un informaticien de la promotion
1994. Son compte se trouve à l'adresse suivante :
/users/94/maths/pornin/
.
Quand vous vous loguez, vous
vous retrouvez dans votre répertoire personnel (home directory), que
l'on appelle «~
» (tilde). Pour Thomas, ~
c'est
/users/94/maths/pornin/
, pour votre servante c'est
/users/95/litt/robin/
.
Ensuite, quand vous travaillez, vous vous déplacez dans vos sous-répertoires.
On appelle «répertoire courant» ou «répertoire de travail» le répertoire dans
lequel vous vous trouvez. Quand un membre du compte tuteurs
se logue,
son répertoire courant est /users/staffs/tuteurs/
, ou ~
;
quand il rédige Le Hublot, le répertoire courant est
/users/staffs/tuteurs/hublot/
ou ~
/hublot/
.
À partir de là, vous pouvez jouer avec les commandes qui donnent des
renseignements sur l'adresse (ou chemin d'accès) des fichiers. La commande
pwd
(print working directory) vous donne l'adresse complète,
ou absolue, du répertoire dans lequel vous vous trouvez. La commande
which
suivie d'un nom de commande vous indique où se trouve le
programme en question; par exemple :
bireme ~ $ which pine /usr/local/util/bin/pine
cd
La dernière fois, nous avons vu la commande ls
, qui
permet d'afficher le contenu d'un répertoire (fichiers et
sous-répertoires). Ce mois-ci, on va voir plus précisément comment
manipuler les répertoires.
Pour créer un
répertoire, on utilise la commande mkdir
(make directory).
Si par exemple vous voulez créer un répertoire appelé «Images», vous tapez
mkdir Images
:
bireme ~ $> ls Mail/ vocab vocab~ bireme ~ $> mkdir Images bireme ~ $> ls Images/ Mail/ vocab vocab~
Pour détruire un répertoire, il faut que celui-ci soit vide. Vous
pouvez ensuite utiliser la commande rmdir
(remove
directory) suivie du nom du répertoire à détruire :
bireme ~ $> ls Images/ Mail/ vocab vocab~ bireme ~ $> ls Images/ bireme ~ $> rmdir Images bireme ~ $> ls Mail/ vocab vocab~
On suppose que vous avez l'arborescence suivante sur votre compte :
C'est la commande cd
(change directory) qui permet de se
déplacer dans les répertoires. Si vous voulez aller dans votre répertoire
DEA/
, il suffit de taper «cd DEA/
». Par exemple :
bireme ~ $> ls DEA/ Mail/ vocab vocab~ bireme ~ $> cd DEA bireme ~/DEA $> ls notes rapport
Pour remonter, il faut savoir que le niveau au dessus (ou «répertoire
père») s'appelle «..
» (point point). Si donc vous tapez
cd ..
(avec un espace), vous remontez d'un niveau. Si vous
tapez cd
tout court, vous revenez à l'origine de votre
arborescence, c'est-à-dire dans ~
. Par exemple :
bireme ~/DEA $> cd DEA/ Mail/ vocab vocab~ bireme ~ $> ls DEA/ Mail/ vocab vocab~
Exercice : pourquoi est-ce équivalent, dans cet exemple, de taper
«cd
» tout court et «cd ..
» ?
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le cours des tuteurs sur les répertoires, et faire les exercices consacrés à ces commandes.
Il est souvent plus rapide et plus efficace de connaître les commandes Unix
qui servent à déplacer, renommer, copier, effacer, etc., les fichiers et les
répertoires; mais certains utilisateurs sont habitués à effectuer ces
opérations à la souris, avec une interface graphique*. Nous
vous indiquons donc deux gestionnaires de fichiers à la souris, xfm
et kfm
.
Pour lancer ces logiciels, il suffit de taper leur nom dans une
fenêtre, en validant avec la touche Entrée
, bien sûr! Et
veillez, comme avec tous les programmes, à les quitter correctement avec
leur commande respective.
xfm
(X file
manager)Il est efficace et rustique (avec un choix de couleurs déplorable). Contrairement à l'habitude sous Unix, il faut double-cliquer sur les icônes.
Quand vous cliquez avec le bouton gauche sur un fichier, xfm
lance un
éditeur dessus; le bouton droit vous permet d'effectuer certaines opérations
sur le fichier.
Quand vous double-cliquez sur un répertoire, ce répertoire s'affiche. Pour
remonter dans l'arborescence, cliquez sur le répertoire spécial appelé
«point-point». Pour créer un nouveau répertoire, sélectionner New
dans le menu Folder
.
Pour déplacer un fichier, il faut le sélectionner avec la souris (un
cadre apparaît autour de l'icône) et le faire glisser dans le répertoire
où on veut le mettre. Pour détruire un fichier, cliquez sur son icône
avec le bouton droit, et choisissez Delete
(confirmation
sera demandée). Vous pouvez aussi sélectionner le fichier avec le bouton
gauche et sélectionner Delete
dans le menu
File
. Le principe est le même pour renommer un fichier.
xfm
est gênant pour une raison: par défaut, sans configuration
préalable, il ne sait qu'éditer un fichier; il ne sait donc pas lancer un visualisateur d'images*, par exemple, quand il a affaire à
une image. En revanche, une fois configuré, il s'en sort très bien.
Pour quitter xfm
, cliquer sur File
,
sélectionner Quit
et confirmer dans le cadre qui
apparaît.
kfm
(KDE file manager)Il est très
agréable et bien plus efficace. kfm
est un des éléments de
l'interface graphique* KDE, qui donne à un PC sous
Linux l'aspect d'un PC sous Windows (bouton «Commencer», gestion à la
souris...).
À la différence de xfm
, kfm
s'utilise avec un simple
clic. Soyez patients! KDE est gourmand en mémoire, et il encombre le réseau,
si bien que l'opération peut ne pas être instantanée; quand vous cliquez dans
un menu ou sur une icône, surtout pas de double-clic, vous lanceriez deux fois
la même opération/le même programme.
Comme avec xfm
, on clique avec le bouton gauche de la souris,
tandis que le bouton droit donne accès à d'autres fonctions. On déplace les
fichiers et les répertoires de la même façon, en les sélectionnant avec la
souris et en les faisant glisser. Vous pouvez de plus en sélectionner
plusieurs à la fois avec la souris.
Pour aller dans un répertoire, cliquez sur son icône. Pour remonter d'un
niveau, cliquez sur la flèche vers le haut. Pour créer un répertoire, choisir
New folder
en cliquant dans le menu File
ou dans le
fond blanc.
Pour toutes les opérations sur les fichiers, cliquez avec le bouton de droite sur l'icône du fichier et choisir ce que l'on désire (copier, détruire, déplacer). Vous pouvez aussi éditer les propriétés du fichier pour changer son nom et ses permissions.
kfm
lance les programmes correspondant à chacun des types de
fichiers (un éditeur pour un fichier de texte, un visualisateur d'images* pour une image, etc). Il affiche
lui-même les fichiers HTML.
Si vous voulez utiliser un programme spécial (par exemple : écrire avec
xemacs
plutôt que kedit
, regarder les images avec
xv
plutôt que kview
), il suffit de cliquer avec le bouton
droit sur l'icône du fichier, sélectionner Open with
et indiquer le
nom du programme à utiliser.
Pour quitter kfm
, cliquer sur Close
dans le menu File
. Attention, kfm
est
un gestionnaire de fichiers intégré : Close
ferme la
fenêtre du gestionnaire, mais les icônes cliquables
Templates
, AutoStart
, etc. (en haut à gauche de
l'écran), ne disparaissent pas. Pour terminer, tapez ^C
(Control-C) dans la fenêtre où vous avez lancé le programme.
La dernière fois, on a vu que les ordinateurs gagnaient à être mis en réseau pour échanger plus rapidement et plus efficacement les données, à la façon du télégraphe au XIXe siècle.
Il existe deux types de réseaux : les réseaux par paquets et les réseaux par circuits. Le premier type est celui du Morse décrit dans le numéro précédent : chaque information est un message qui transite de centre de tri en centre de tri, suivant l'adresse du destinataire; personne ne s'occupe de l'intégralité de la transmission, et tout problème est par essence local.
Le deuxième type de réseau est celui du téléphone : un rendez-vous est pris entre les deux parties, une communication physique est établie jusqu'à ce que l'un des deux raccroche.
Ces deux types de réseaux ont des avantages et des inconvénients opposés. Essentiellement :
Actuellement, France Telecom utilise des réseaux par paquets pour toutes les communications nationales. En effet, les possibilités de réutilisation de la bande passante et de résistance aux pannes sont très appréciables; les caractéristiques habituelles en téléphonie (conversation continue, pas de perte de son) sont assurées par des protocoles de plus haut niveau, qui tentent de rétablir des garanties de débit, de corriger les erreurs, enfin bref de faire au mieux. C'est une émulation de réseau par circuits, par dessus un réseau par paquets (et, bizarrement, ça marche).
Thomas Pornin
Figure 1 : Réseau par paquets reliant A à B
Les textes de référence sur la Netiquette («communiquer avec courtoisie sur Internet») sont La Netiquette : premiers éléments, par Corinne Gacon, et la RFC 1855.
Ce mois-ci, on va voir un aspect technique de la Nétiquette, concernant les pages Web.
Lors de l'écriture d'une page Web, la Netiquette peut se résumer à un principe très simple. On veut une page qui soit :
Quand on regarde plus en détail, il y a trois points auxquels il faut faire attention.
Oui, d'accord, c'est beau de mettre des couleurs, que ce soit du rose et du vert fluo pour une page vivante, ou des couleurs sombres pour donner à votre page un look d'enfer. Mais avez-vous déja essayé de lire un texte un peu long écrit en rouge sur fond noir? Cela donne en général assez vite des envies de meurtre contre l'auteur de la page en question. LE principe de base est d'avoir un bon contraste entre la couleur de fond et la couleur du texte. Texte clair sur fond sombre ou l'inverse, à vous de choisir... Les couleurs intermédiaires comme le rouge ne sont donc en pratique jamais vraiment utilisables, car trop proches du noir et du blanc.
Ensuite, quand vous redéfinissez une couleur, par exemple la couleur du texte, redéfinissez les TOUTES, y compris les couleurs pour afficher les liens. Comme chaque utilisateur peut configurer à sa guise les couleurs par défaut, si vous changez juste le fond d'écran pour le mettre blanc au lieu de gris clair, quelqu'un qui a pris comme couleurs par défaut blanc sur noir se retrouvera avec un joli texte blanc sur blanc...
Cela s'applique aux fonds d'écran, mais avec quelques détails en plus. En premier lieu, un fond d'écran peut être dans l'ensemble assez clair, mais avec des zones sombres qui rendront illisibles les bouts de texte qui se retrouvent dessus. Et comme les images ne sont pas forcément affichées avec assez de couleurs, les fonds d'écran peuvent subir un tramage qui va introduire des points noirs qui deviennent à la longue assez désagréables. Pensez aussi, quand vous mettez une image de fond, à spécifier comme couleur de fond la couleur dominante de l'image en question, afin que ceux qui ne chargent pas les images dans leur navigateur aient quand même les bonnes couleurs.
Pour illustrer ceci, vous pouvez consulter quelques exemples lisibles ou illisibles.
Un dernier point : évitez à tout prix la balise <BLINK>ça
clignote</BLINK>
, que je soupçonne d'avoir été créé sous la
pression du lobby des opticiens...
Quand quelqu'un regarde une page Web, il ne télécharge pas toujours les images qui sont présentes dessus, principalement pour deux raisons :
links
par exemple).Dans ce cas, le lecteur appréciera de
savoir ce que représentent les images sans avoir à les charger : c'est là
le but du champ ALT
dans la déclaration d'une image en HTML. Ce
champ est trop souvent ignoré, alors que les spécifications du language HTML
précisent bien qu'il est obligatoire.
Évitez également de mettre des grosses images sur les pages qui ne sont pas
explicitement désignées comme pages d'images. Si vous voulez inclure des
images de taille importante, mieux vaut les regrouper dans une page sur
laquelle n'iront que les personnes spécifiquement intéressées par les images
en question; ou mieux, mettez dans votre page des versions réduites des images
en question, très faciles à créer avec xv
ou gimp
,
sur lesquelles vous placerez des liens vres les images en question.
En plus des balises spécifiées dans le standard HTML, il en existe d'autres, qui ont été en général introduites par Netscape ou Internet Explorer, et qui ne sont reconnues que par le navigateur en question. Ces balises sont bien sûr à éviter, parce qu'elles rendent la page prévue pour un navigateur particulier.
C'est ce qui se passe dans les pages affichant un logo comme «Optimisé pour Netscape» ou «Best viewed with I.E.», et leur structure a aussi été étudiée en tenant compte des particularités du navigateur pour obtenir un affichage bien précis. Cela est totalement contraire au principe du HTML, qui veut qu'un document soit parfaitement lisible quel que soit le navigateur utilisé.
En réaction à cela, il est apparu sur le Web en 1996 la campage «Best viewed with any browser», «Visible avec n'importe quel navigateur», à laquelle je ne peux que vous recommander de participer... La page de la campagne, avec tous les détails, se trouve sur : Viewable With Any Browser. Campaign for a Non-Browser Specific WWW.
Gilles Radenne
Figure 3 : Exemples de logos de la campagne «anybrowser»
On mesure en bauds le débit des modems. Grosso-modo, 1 baud équivaut à 1 bit par seconde. Les modems actuels peuvent monter à 57 600 bauds, mais c'est rare (il faut des lignes téléphoniques de très bonne qualité). Couramment, on fait du 28 800 bauds. Comme 8 bits font un octet (c'est-à-dire un caractère), un modem courant fait du 3 600 caractères à la seconde, soit environ 3,5 Ko.
C'est un espace spécial qui, placé entre une ponctuation et un mot, empêche le mot et la ponctuation d'être séparés par un retour à la ligne.
L'interface est ce qui permet la communication entre l'ordinateur et l'utilisateur. Avec une interface graphique, un «geste» informatique (déplacer un fichier, lancer un logiciel) correspond à un «geste» physique (faire glisser une icône, cliquer sur un bouton qui représente le logiciel).
On utilise les ressources du graphisme pour ordonner le travail, par exemple : une fenêtre pour chaque logiciel, une couleur pour ce qui est activé et une autre pour ce qui n'est pas activé, une thématique pour chaque icône, permettant de retrouver rapidement la fonction du logiciel (comme papier et crayon pour un traitement de texte, palette pour un logiciel de dessin, etc.).
C'est un système électronique qui permet de connecter un ordinateur au réseau téléphonique, pour lui donner accès à l'Internet.
Un visualisateur d'images est un
logiciel capable d'afficher des images. Sur les stations Sun, nous
utilisons xv
. Un visualisateur d'images inclut le plus
souvent des fonctions de retouche (agrandir, convertir en un autre
format, etc.).