Les stations Unix sont munies d'un système de contrôle d'accès par mot de passe. Ce n'est pas (uniquement) du flicage, cela permet également de protéger les utilisateurs contre les fausses manoeuvres (ou les mauvaises intentions !) de leurs semblables : l'ordinateur sait qui est qui, et il n'autorise pas n'importe quelle opération.
Cela signifie que vous devez vous faire ouvrir un compte, en vous présentant au bureau d'un membre du SPI. Celui de Catherine Le bihan par exemple est au passage bleu du DMI.
Lors de l'ouverture du compte, il vous sera remis un
login
(une abréviation en huit lettres et malheureusement
invariable de votre patronyme), et votre premier mot de passe.
VOUS NE DEVEZ LE DIVULGUER À PERSONNE, SOUS AUCUN PRÉTEXTE, NI
AUCUN DE CEUX QUE VOUS CHOISIREZ PAR LA SUITE !
Aucune personne de l'administration (le SPI) ou des organisations élèves (les tuteurs, les gourous) n'a besoin de votre mot de passe, même pour faire à votre place certaines opérations sur votre compte (il est possible de donner une procuration électronique). Ceux qui vous prétendront le contraire soit seront mal intentionnés, soit voudront squatter votre compte parce qu'ils n'en ont pas eux-mêmes à l'ENS.
Vous vous y engagez de toute façon dans la Charte d'utilisation des moyens informatiques signée lors de l'ouverture de votre compte.
Dans le jargon informaticien, l'action de se présenter à l'ordinateur s'appelle le login, et le verbe dérivé est « se loguer ». Lorsqu'elle n'est utilisée par personne, une station Unix affiche une image et un texte comme :
drakkar console login:
Installez-vous et tapez votre nom de login. Attendez que l'ordinateur affiche :
passwd:
Et tapez votre mot de passe. La machine va ramer quelques instants et lancer l'interface graphique. La suite est une autre histoire à suivre dans le présentation de la config conscrits...
Quand vous voulez partir, il faut vous déloguer, c'est-à-dire quitter pour que la machine soit disponible pour la personne suivante ; si vous ne le faites pas, toute personne qui vient derrière vous peut utiliser votre compte ! Pour se déloguer, il faut :
Dans les deux cas, la machine demande confirmation (cliquer sur Oui pour confirmer).
On peut aussi utiliser la combinaison de touches CRTL-méta-backspace (pratique quand la souris en répond plus).
C'est la première chose à faire après l'ouverture de votre compte...
Le mot de passe est, vous l'aurez compris, un élément clé de la sécurité de votre compte et des informations qu'il contient, mais aussi de votre « personnalité informatique » : vous êtes responsable de ce que vous faites à partir de votre compte (les courriers que vous envoyez, etc.). Si un intrus vole votre mot de passe, il pourra usurper votre identité pour commetre des actions malintentionnées et c'est vous qui en subirez les conséquences. Sachez qu'en raison du raccordement de l'ENS à l'Internet, vous devez vous méfier d'une population infiniment plus vaste que la communauté normalienne !
Un minimum de paranoïa s'impose donc à propos de votre mot de passe : comme un code de Carte bleue, il est STRICTEMENT PERSONNEL. Vous ne devez pas le noter sur un papier, vous ne devez en aucun cas le communiquer à quiconque, même pour donner procuration sur votre compte. Si vous le divulguez par erreur (par exemple, en confondant les moments de taper votre login et votre mot de passe...), vous devez en changer immédiatement. Vous devez aussi en changer à chaque fois que le SPI vous le demande, à la réception de votre compte, et lorsque vous craignez d'avoir été piraté.
Pour des raisons de sécurité, choisir un mot de passe n'est pas si simple. Il faut qu'il comporte au moins six caractères, qu'il contienne des majuscules, des minuscules et des signes non-alphabétiques (chiffres ou ponctuation), et surtout qu'il ne soit pas trop proche d'un mot du dictionnaire ni d'une donnée qui vous est personnelle (votre nom de login, votre date de naissance, etc.)
Toutes ces précautions ont pour but de vous protéger contre les attaques dites à dictionnaire, qui consistent à essayer de deviner votre mot de passe en en essayant des milliers et en espérant que votre mot de passe ressemble à un mot d'un dictionnaire. Plus votre mot de passe ne veut rien dire, plus il est sûr par rapport à ce genre d'attaques !
Une excellente et mnémotechnique façon de choisir un mot de passe est de prendre les initiales de tous les mots d'un poème que vous connaissez, mais rajoutez tout de même quelques chiffres ou variations en majuscules.
Si vous êtes à court d'idées, utilisez le programme APG (comme Automated Password generator?
c'est-à-dire « générateur automatique de mots de passe »). Tapez
simplement apg
pour obtenir une liste de 6 mots de
passe. Vous pouvez recommencer jusqu'à en trouver un qui vous plaît.
Pour produire des mots de passe conformes à la politique de sécurité
de l'ENS, utilisez l'option -M N
qui exige l'inclusion
d'un ou plusieurs chiffres dans le mot de passe. Ainsi :
clipper ~ $ apg -M N
natbyn7 (nat-byn-SEVEN)
whon3ok (whon-THREE-ok)
vajmyik4 (vaj-myik-FOUR)
epijyec3 (ep-ij-yec-THREE)
eymraf9 (eym-raf-NINE)
jeygs3 (jeygs-THREE)
Entre parenthèses, à droite du mot de passe proposé, figure sa
prononciation (anglaise), ce qui vous permet de mieux retenir votre
nouveau mot de passe. Pour plus de sécurité, vous pouvez également
utiliser l'option -M C
, qui mêle majuscules et
minuscules.
clipper ~ $ apg -M NC
PakCod0 (Pak-Cod-ZERO)
ekMyk6 (ek-Myk-SIX)
prubEn3 (prub-En-THREE)
HykVav2 (Hyk-Vav-TWO)
VepOt4 (Vep-Ot-FOUR)
kijEs9 (kij-Es-NINE)
clipper
.
Une fois que vous avez choisi votre nouveau mot de passe, tapez
dans une fenêtre terminal passwd
:
clipper ~ $ passwd
passwd: Changing password for toto
Enter login(NIS) password:
Tapez ensuite votre mot de passe
actuel, puis Enter
. Le programme
demande votre nouveau mot de passe, puis le redemande
(ainsi, on est sûr que c'est le bon mot de passe, ou du moins que vous
avez fait deux fois la même faute de frappe !).