diff --git a/logiciels/latex/graphisme.tml b/logiciels/latex/graphisme.tml new file mode 100644 index 0000000..594482f --- /dev/null +++ b/logiciels/latex/graphisme.tml @@ -0,0 +1,210 @@ + + + +
++ À l'origine, il n'y avait rien de prévu dans TeX pour faire des dessins, + ou même mettre du texte en couleur. Comme le besoin s'est fait sentir, + des gens ont mis au point des bidouilles pour contourner le + problème. Elles consistent à mettre des commentaires dans le dvi + produit. Par exemple, quand l'on inclue une image, il n'y a que le nom du + fichier contenant l'image qui est stocké dans le dvi. Le viewer que l'on + utilise ensuite est censé comprendre ces commentaires, et agir en + fonction. +
+ ++ Sous unix, le viewer de dvi standard, xdvi sait afficher les + images, mais ne sait pas mettre le texte en couleur. Souvent, il vaut + mieux convertir en postscript avant de visualiser, car dvips + (le programme permettant de convertir du dvi en postscript) comprend + beaucoup plus d'indications de graphismes que xdvi. Une + compilation ressemble donc à ceci : +
+ ++ conscrit@drakkar ~ $ latex fichier.tex + conscrit@drakkar ~ $ dvips fichier.dvi -o fichier.ps + conscrit@drakkar ~ $ gv fichier.ps ++ +
+ la dernière étape correspondant enfin à l'affichage. +
+ ++ Ceci est assez fastidieux. Il existe une variante de latex, + nommée pdflatex, qui produit directement du pdf (que l'on peut + afficher avec xpdf ou + acroread). pdflatex a été conçu dès l'origine pour + permettre de faire du graphisme. Il présente l'avantage de supporter plus + de formats d'image. En revanche, certains package LaTeX qui écrivent du + code postscript ne peuvent plus marcher avec, par exemple PSTricks. On + choisira donc entre l'un et l'autre au cas par cas, suivant ce que l'on + veut faire. +
+ ++ De nombreux packages sont disponibles. On peut par exemple utiliser le + package graphicx. Pour cela, il faut mettre un : +
+ ++ \usepackage{graphicx} ++ +
+ dans le préambule. Ensuite, dans le corps du document, pour inclure une + image stockée dans le fichier machin, on tape + \includegraphics{machin}. On peut spécifier la taille avec des + arguments optionels : + \includegraphics[width=3cm,height=3cm]{machin} (on peut bien + sur ne préciser qu'une seule des deux tailles). On peut aussi ajouter un + angle=XXX spécifiant de rotationer l'image de XXX + degrés. +
+ + ++ Si l'on compile avec latex, le seul format graphique supporté + est l'« encapsulated postscript » (extension .eps). +
+ ++ Il s'agit d'une forme légèrement restreinte de postscript. Il s'agit d'un + format graphique « vectoriel », c'est à dire où le dessin est défini par + une liste d'objets géométriques, et non par une grille de points (en + fait, il est aussi possible d'inclure une grille de points dans du + postscript). +
+ ++ La plupart des programmes de dessins vectoriels savent produire de + l'eps. En particulier, on dispose de xfig, qui est assez + simple et prévu pour s'interfacer avec LaTeX. Le plus simple est + d'utiliser l'option d'exportation « Combined PS/Latex ». Elle produit + deux fichiers : un .pstex qui est un eps contenant les + dessins, et un .pstex_t qui contient du code LaTeX, qui charge + le .pstex_t avec \includegraphics, et superpose le + texte des légendes par-dessus. Cela permet de faire évaluer par LaTeX les + légendes que l'on positionne avec XFig, ce qui permet d'avoir la même + police que dans le document, et, par exemple, de taper du texte en mode + mathématique. Cela nécéssite d'avoir chargé les packages color + et graphicx. +
+ ++ Si l'image d'origine est au format pdf, on peut la convertir en eps avec + la commande pdftoeps. Si c'est un postscript, il faut utiliser + ps2eps ou ps2epsi. +
+ ++ Si l'image d'origine est dans un format bitmap (une grille de points, par + exemple, le jpeg, le gif, le png, le tiff, ...), on peut la convertir en + eps avec la commande convert fichierorigine eps2:machin.eps. +
+ ++ On a le droit au pdf, au jpeg, au png et au tiff. +
+ ++ Si l'image est dans un autre format bitmap, on peut la convertir en jpeg, + png ou tiff, par exemple à l'aide de convert. +
+ ++ Si c'est un eps, le mieux est d'utiliser epstopdf. +
+ ++ Il y a le package color qui permet de mettre du texte en + couleur. Comme il a déjà été dit, xdvi ne les montrera pas, il faut + absolument convertir en postscript pour les voir apparaitre. +
+ ++ On dispose de la commande \textcolor, qui prend comme premier + argument une couleur, comme deuxième argument du texte, et affiche ce + texte dans cette couleur. Par exemple, \textcolor{red}{ploum} + va mettre « ploum » en rouge. +
+ ++ Il y a quelques noms de couleurs prédéfinis, comme red, + blue et cie. On peut en définir d'autres, avec la commande + \definecolor. Elle prend en premier argument le nom que l'on + veut donner, en deuxième argument, le modèle de spécification, et en + troisième argument, la spécification. Les trois modèles sont : +
++ On peut rotationer du texte avec \rotatebox (par exemple + \rotatebox{30}{ploum} pour tourner de 30 degrés), lui faire + subir une affinité avec \resizebox (par exemple + \resizebox{1cm}{3cm}{ploum} pour afficher « ploum » large de + 1cm et haut de 3cm). La encore, le résultat de ces commandes n'apparait + pas avec xdvi. +
+ ++ Il existe le package PSTricks, qui permet un nombre incroyable de + grassouillitudes, par exemple, de tracer des flêches entre divers points + de la page, ou de faire onduler du texte. Il est par conséquent assez + technique, il faut se plonger sérieusement dans son manuel pour arriver à ses + fins. Mais le résultat en vaut la chandelle. +
+ ++ PSTricks est malheureusement incompatible avec pdflatex (il fait beaucoup + de magie noire en pondant du code postscript). Certaines des + fonctionalités de PSTricks sont disponibles dans le packages pgf, + documenté ici, et qui marche avec + pdflatex. +
+ + + + + diff --git a/logiciels/latex/index.tml b/logiciels/latex/index.tml index 2df998a..9445c8e 100644 --- a/logiciels/latex/index.tml +++ b/logiciels/latex/index.tml @@ -72,6 +72,8 @@ qu'un sujet important a