diff --git a/logiciels/latex/beamer.tml b/logiciels/latex/beamer.tml new file mode 100644 index 0000000..f867d8e --- /dev/null +++ b/logiciels/latex/beamer.tml @@ -0,0 +1,367 @@ + + + +
++ Les arguments sont essentiellement les mêmes que pour LaTeX vs Word. En + faveur de latex, entre autres, la rigueur du rendu, la programmabilité, + la portabilité, la possibilité d'entrer des formules (combien de gens + voit-on convertir en images des formules tapées en TeX, pour les inclure + dans du powerpoint...), sont tout aussi utiles pour une présentation que + pour un rapport. D'un autre côté, le fait que la préparation du document + n'est pas faite de manière visuelle est sans doute plus génante pour des + transparents, mais pas tant que ça en fait. Enfin, Powerpoint propose + tout plein d'effets graphiques (animations...), domaine dans lequel les + packages LaTeX sont un peu plus pauvres (mais certainement pas indigents, + et suffisants pour la plupart des usages). +
+ ++ Historiquement, il y avait les classes slides, et + seminar qui sont beaucoup trop basiques. Ensuite sont apparus + pdfscreen et prosper, qui sont beaucoup plus + évolués. Enfin est venu beamer, qui est nettement le meilleur + choix à l'heure actuelle. C'est de lui que traitera le reste de + l'article. Mentionnons enfin advi, qui est un viewer de dvi + avec plein de fonctions graphiques grassouilles (par exemple, on peut + faire se balader du texte sur la page). Il présente l'inconvénient de ne + tourner que sous unix, et de ne pas être bien standard (en général, on + doit se l'installer à la main). +
+ ++ Beamer est donc un package LaTeX prévu pour faire des présentations. Il + est conçu pour produire du pdf. Pour ce faire, on compile le fichier + .tex en utilisant pdflatex au lieu de + latex. Le pdf obtenu peut alors être visualisé avec n'importe + quel afficheur de pdf, comme Acrobat Reader. +
+ ++ Beamer vient avec une documentation très étoffée, accessible ici. Beamer possède également deux + sous-packages : +
++ Comme ils sont assez technique, et pas indispensable à maitriser pour une + utilisation simple de beamer, on ne les décrira pas plus avant ici, on + renvoie à leur documentation. +
+ ++ Beamer est installé sur les machines de l'École, et est inclus dans de + plus en plus de distributions de TeX. Si néanmoins vous ne l'avez pas sur + la votre, vous pouvez le télécharger ici, il faut y + récupérer les versions les plus récentes de latex-beamer, + pgf et xcolor. +
+ ++ Soit le fichier b.tex suivant : +
+ ++ \documentclass{beamer} + \usepackage[latin1]{inputenc} + \usetheme{Warsaw} + + \title{Hello World!} + \author{B. Meuhr}\institute{École Normale Supérieure, département de pipologie} + + \begin{document} + + \begin{frame} + \titlepage + \end{frame} + + \begin{frame} + \textsc{Beamer}, c'est vachement tout beau! + \end{frame} + + \begin{frame} + Et c'est facile. + \end{frame} + + \end{document} ++ +
+ On le compile avec la commande pdflatex b.tex, et l'on obtient + alors un joli fichier b.pdf, que l'on peut afficher avec Acrobat + Reader (on a intéret à passer en mode plein écran, pour ce faire, taper + control L). +
+ ++ On commence par : +
+ ++ \documentclass{beamer} ++
+ ce qui charge beamer, et effectue les réglages de bases. +
+ ++ Ensuite, beamer étant très versatile, il faut le régler à son + gout. Souvent, on se contente de charger un thème préféfini, qui se + charge de définir l'apparence graphique de tous les éléments. Ici, on + utilise le thème « Warsaw » (il y en a beaucoup d'autres, ils sont + décrits dans le manuel de Beamer) : +
+ ++ \usetheme{Warsaw} ++ +
+ Une fois à l'intérieur du \begin{document}, on entre le texte + de la présentation. On doit diviser à la main son texte en pages (pour que + la présentation soit compréhensible, il important de faire la division + intelligement), et mettre chaque page dans un environnement + frame. +
+ ++ On peut (et c'est même recommandé) insérer des \section, + \subsection et cie. Certains thèmes (par exemple le + Warsaw utilisé ci-dessus) affichent un condensé de la table + des matières dans un panneau, ce qui, à l'affichage, permet de naviguer + facilement à travers le document en cliquant. +
+ ++ Beamer permet de définir des séquences de slides différant seulement par + des apparitions ou disparitions (ou mise en grisé) de morceaux de + texte. Par exemple, ce code : +
+ ++ \begin{frame} + \begin{itemize} + \item<13> Ploum! + \item<2-4> Plim? + \item Plum... + \end{itemize} + \end{frame} ++ +
+ va produire une séquence de 4 slides. Toutes les 4 auront un « Plum... » + sur la troisième ligne. La première ligne contiendra un « Ploum! » sur la + première et la troisième slide, tandis qu'elle sera vide sur la deuxième + et la quatrième. La deuxième ligne, elle, sera vide sur la première + slide, et contiendra « Plim? » sur les suivantes. +
+ ++ Comme le montre cet exemple, un certain nombre de commandes ont été + modifiées pour prendre un argument optionel entre <>. Dans cet + argument on peut mettre un nombre, un intervalle (deux nombres séparés + par un -), ou plusieurs nombres ou intervaux séparés par des + virgules. Ces nombres spécifient sur quelles slides de la séquence qui va + être créée la commande doit « avoir un effet ». Pour \item, + cela veut dire afficher la bille et le texte qui en dépend. Mais pour les + commandes de changement de police ou de couleur, cela veut dire que le + changement ne doit être effectué que sur les slides en question. Par + exemple, un : +
+ ++ \textbf<2>{ploum} ++ +
+ aura pour effet de mettre « ploum » en gras sur la deuxième slide, et en + normal sur la première. +
+ ++ L'argument optionel entre <> n'est pas un effet magique : les + auteurs de Beamer ont du modifier toutes les commandes ... qu'ils ont + modifiées. Pour les autres, il faut se débrouiller à la main. On dispose + des commandes \only et \uncover qui prennent un + argument entre <>, puis un argument normal entre + {}, qu'elles n'affichent que sur les slides spécifiées. La + différence entre les deux est qu'avec only, le texte est jeté, + tandis qu'avec uncover, il occupe sa place mais est + transparent. Par exemple, avec : +
+ ++ pif \uncover<2>{paf} Abcd-Efgh \only<1>{Ijklmn} ouais! ++ +
+on obtiendra : +
+ ++ pif Abcd-Efgh Ijklmn ouais! ++ +
+ sur la première slide, et : +
+ ++ pif paf Abcd-Efgh ouais! ++ +
+ sur la deuxième. +
+ ++ Par défaut, le texte caché est complètement invisible. Il est possible de + l'avoir en grisé en mettant un : +
+ ++ \setbeamercovered{transparent} ++ +
+ Beamer permet de modifier les couleurs de beacoup de types d'élèments. Il + y a une « beamer color » associée à chaque type d'élément (elles sont + listées dans le manuel), et l'on peu modifier chaque couleur + indépendament des autres. Cela se fait avec la commande + \setbeamercolor qui prend en premier argument le nom de la + couleur, et en deuxième argument une spécification de couleur. Par + exemple : +
+ ++ \setbeamercolor{normal text}{fg=red,bg=blue} ++ +
+ fait en sorte que le texte ordinaire soit en rouge sur fond bleu. On peut + spécifier des couleurs définies à l'aide du package xcolor. +
+ ++ Les divers éléments répétitifs des slides sont définis à l'aide de + templates, qui sont du code évalué pour chaque slide. Par exemple, + l'arrière-plan des slides est définie par le template + background. Supposons que l'on veuille mettre l'image + ploum.jpg comme fond de transparents. Il suffit de faire : +
+ ++ \pgfdeclareimage[height=96mm,width=128mm]{nombidon}{ploum} + \setbeamertemplate{background}{\pgfuseimage{nombidon}} ++ +
+ et tous les transparents suivants auront l'image en arrière-plan. On a + utilisé ici les commandes graphiques du package pgf. 96mm et 128mm sont + les dimensions par défaut de la page pour beamer (le viewer de pdf fait + un zoom, il est donc inutile et même nuisible de changer la taille de la + page). +
+ ++ Il existe également un mécanisme de « beamer font » qui fonctionne + similairement. Noter qu'il existe des thèmes définissant d'un coup tous les + templates, couleurs et polices. Souvent, il vaut mieux choisir un thème, et + faire juste une ou deux modifications de détail... +
+ ++ Enfin, pour modifier une couleur, un template ou une police sur une zone + limitée et non globalement, on utilise le mécanisme classique des + groupes : il suffit d'encadrer entre accolades la zone du texte où l'on + veut que le changement ait un effet, et de mettre le + \setbeamertemplate, \setbeamercolor ou + \setbeamerfont juste après l'accolade ouvrante. +
+ ++ On peut aussi spécifier des effets graphique à effectuer lors d'un + changement de page, inclure des sons, des videos... Tout cela est décrit + dans le chapitre 13 du manuel. +
+ ++ Comme il a été dit, pdflatex est une variante de latex qui pond du pdf au + lieu de sortir du dvi. Cela a certains effets secondaires au niveau de la + gestion de tout ce qui est graphique. En particulier, on ne peut plus + utiliser tout ce qui était à base de postscript : inclusion d'images eps, + pstricks, ... En compensation, pdflatex fournit pas mal de primitives + graphiques, qui suffise dans la plupart des cas. En particulier, on peut + inclure directement (alors qu'avec latex, il faut les convertir en eps) + des images dans les formats bitmaps jpg et png. Pour des dessins + vectoriels, il vaut mieux les fournir directement au format pdf pour + l'inclusion. On peut convertir un eps en pdf avec la commande + epstopdf. +
+ + + + +